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Le Tchad s’insurge contre les déclarations de l’ambassadeur de Russie en République Centrafricaine

Les déclarations faites par l’ambassadeur de la Russie en République centrafricaine, Vladimir Titorenko, n’ont pas plu aux autorités tchadiennes.

Le gouvernement du Tchad a annoncé qu’il était « surpris des propos tenus par l’ambassadeur de Russie en RCA, lors de sa conférence de presse tenue à Bangui le 29 mars 2021 », à la veille de l’investiture du président Touadera.

« Malheureusement, le gouvernement du Tchad n’est pas capable ou peut-être ne veut pas aider le gouvernement centrafricain à sécuriser de son côté la zone frontière où il y a beaucoup de mercenaires, où il y a les routes par lesquelles passent les armes et les personnes pour gonfler les rangs des combattants rebelles », avait indiqué le diplomate russe sur les relations entre la République centrafricaine et ses voisins dont le Tchad.

« En effet, l’ambassadeur outrepasse ses prérogatives de diplomate accrédité auprès de la RCA et s’arroge le droit de gérer les relations entre le Tchad et la RCA », a estimé le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger, samedi.

Il a précisé, par ailleurs, que le Tchad entretient de « bonnes relations » avec la Russie et a condamné « les propos dénués de tout fondement de cet ambassadeur ».

Lors de sa sortie le 29 mars, le diplomate russe en RCA avait aussi demandé à l’ancien président centrafricain, François Bozizé, aujourd’hui en maquis, de se rendre aux forces armées centrafricaines sinon il pourrait être neutralisé.

« C’est l’occasion d’appeler les autres leaders de ces groupes armés de la CPC de donner monsieur Bozizé et les autres leaders des groupes armés à la justice de votre pays afin qu’ils soient jugés. S’ils continuent leur lutte, je ne peux pas exclure que pendant les opérations militaires, il sera absolument neutralisé par les forces armées de votre pays » avait affirmé Vladimir Titorenko.

Pour rappel, c’est le 15 janvier 2019 que Vladimir Titorenko avait été nommé ambassadeur de Russie en Centrafrique.

Arabophone, francophone et anglophone, Titorenko, a été ambassadeur en Irak (2002-2003), où il a été blessé, puis en Algérie (2003-2007) et au Qatar (2009-2012).

Trois soldats tchadiens arrêtés pour viols à Tera, au Niger
« Le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Tchadiens de l’extérieur suit avec une très grande attention les faits de viol et d’abus sexuels dont sont auteurs certains soldats du 8ème contingent tchadien basé à Téra au Niger », a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Tchad.

« Les auteurs sont déjà arrêtés et subiront les sanctions qui s’imposent en la circonstance », a précisé la même source.

Toutefois, a averti le communiqué, « c’est un cas isolé qui ne doit pas être exploité pour ternir l’image du contingent tchadien, et d’une manière générale, celle de l’armée tchadienne qui a démontré à suffisance sa discipline sur les différents terrains d’opération ».

La Commission nationale nigérienne des droits humains (CNDH) a accusé des soldats tchadiens déployés au sein de la force G5 Sahel de viols dans la ville nigérienne de Téra, près de la frontière avec le Burkina Faso.

Ces accusations font suite à « une mission d’investigation et d’établissement des faits sur des allégations de viols attribuées par les populations à certains éléments du contingent militaire tchadien, récemment installé dans le département de Téra dans le cadre du déploiement de la force conjointe du G5 Sahel pour la lutte contre le terrorisme dans la zone des trois frontières (Burkina, Mali, Niger) », précise la CNDH dans un communiqué.

Appuyée d’un médecin légiste, la mission a rencontré « les femmes et les filles victimes de viols », leurs proches et des témoins, a indiqué la Commission dans son rapport.

« Il ressort des entretiens et des premières analyses médico-légales, qu’il y a eu effectivement des actes de viol sur une fille mineure de 11 ans et deux femmes âgées de 23 ans et de 32 ans », indique le communiqué.

Condamnant des « actes odieux », la commission nationale des droits humains a insisté  » sur la nécessité de traduire les coupables devant la justice ».

Les soldats tchadiens mis en cause font partie du contingent tchadien de 1200 hommes récemment déployé entre les frontières du Burkina, du Mali et du Niger pour appuyer la force conjointe du G5 Sahel dans la lutte contre le terrorisme.

Ce n’est pas la première fois que des soldats tchadiens en mission à l’extérieur sont accusés de viol. En 2013 des soldats tchadiens ont, en effet, été accusés d’avoir commis des viols au Mali et en 2015 en Centrafrique. 

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