Le pape François a dénoncé samedi la « désinformation » et les fake news, qui en tentant d’orienter l’opinion publique représentent selon lui « le premier péché du journalisme ».
« La désinformation est le premier des péchés, des erreurs -disons-le comme cela -, du journalisme », a-t-il affirmé lors d’une audience au Vatican pour la remise d’un prix journalistique en présence de journalistes italiens.
« La désinformation est l’un des péchés du journalisme, qui sont au nombre de quatre: la désinformation, quand un journaliste n’informe pas ou informe mal; la calomnie (parfois utilisée); la diffamation, qui est différente de la calomnie mais détruit; et le quatrième est (…) l’amour pour le scandale », a déclaré le pape argentin, cité dans un communiqué du Vatican.
« Par exemple, les manipulations de ceux qui propagent par intérêt des fake news pour orienter l’opinion publique m’inquiètent », a-t-il expliqué, appelant à « un sursaut de responsabilité » dans « la conjoncture dramatique que traverse l’Europe, avec la poursuite de la guerre en Ukraine ».
« Mon espoir est qu’on donne de la place aux voix de la paix, à ceux qui s’engagent pour mettre fin à ce conflit comme à tant d’autres », a-t-il insisté.
Talentueux communiquant, le pape argentin de 86 ans, qui doit se rendre la semaine prochaine en Mongolie, a depuis son élection accordé de nombreuses interviews, se montrant bien plus prolixe et à l’aise dans cet exercice que son prédécesseur Benoît XVI.
