Arabie SaouditeReligion

La vente d’alcool aux diplomates non-musulmans envisagée lors de grands évènements dans les prochaines années

Proscrite par l’Islam, la consommation ou la possession d’alcool pourrait être autorisée dans des quantités limitées en vue de l’organisation de grands évènements dans les prochaines années.

L’Arabie saoudite envisage d’autoriser pour la première fois la vente d’alcool aux diplomates non-musulmans, ont indiqué mercredi à l’AFP deux sources proches du dossier ayant requis l’anonymat.

L’alcool «sera vendu aux diplomates non-musulmans» qui ne pouvaient s’en procurer jusqu’ici que par le biais de la «valise diplomatique», a indiqué l’une des sources.

La consommation ou la possession d’alcool, proscrit par l’islam, est strictement interdite en Arabie saoudite.

Elle est passible d’amendes, de peines de prison, de flagellation publique et d’expulsion du territoire pour les étrangers.

Marché noir
Les réformes sociales menées récemment dans le royaume (comme la mixité dans les concerts ou l’ouverture de salles de cinéma), et l’accueil prévu de grands événements comme l’Expo 2030 ou la Coupe du monde de football en 2034, alimentent les spéculations sur une possible levée des restrictions sur l’alcool, du moins dans des zones spécifiques, même si les autorités excluent tout changement à ce stade.

Un communiqué du gouvernement saoudien a indiqué mercredi que les autorités introduisaient «un nouveau cadre réglementaire (…) pour lutter contre le commerce illicite de biens et de produits alcoolisés reçus par les missions diplomatiques».

Le nouveau programme permettra «l’attribution de quantités spécifiques de produits alcoolisés lors de l’entrée dans le Royaume». Il vise à mettre un terme à une procédure «non réglementée» qui donnait lieu à un «échange incontrôlé de ces produits dans le Royaume».

Même si l’alcool est strictement interdit dans le royaume, des boissons alcoolisées sont servies dans les missions étrangères du quartier diplomatique de Ryad, tandis que certains résidents fabriquent leur propre vin. D’autres se tournent vers le marché noir, où le prix d’une bouteille de whisky peut atteindre plusieurs centaines de dollars à la veille du réveillon du Nouvel An.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

Articles Similaires

1 sur 13

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *