Plus de deux mois après la suspension de ses vols entre Paris et Bamako, Air France retrouvera le 13 octobre le tarmac de l’Aéroport international Modibo-Keïta, a annoncé la compagnie.
L’exploitation ne se fera cependant pas en direct, mais par le biais d’une tierce compagnie, le portugais EuroAtlantic Airways, dont un Boeing 777-200 ER sera mis à la disposition du pavillon français avec son personnel navigant.
Selon Air France, contacté par Jeune Afrique, ce choix résulte à la fois d’une problématique de sécurité – le Mali restant une destination « fortement déconseillée » par le ministère français des Affaires étrangères, et d’une problématique de gestion de flotte, les appareils auparavant utilisés au Mali ayant entre-temps été redéployés sur d’autres destinations en forte croissance, aux États-Unis et au Canada notamment.
Cependant, assure la compagnie dans son communiqué, les 3 vols directs proposés chaque semaine (les mardis, vendredis et dimanches) répondront « en tout point aux réglementations françaises et européennes » et « les prestations servies à bord seront les mêmes que sur les vols opérés par Air France ».
Reprendre « au plus vite » au Burkina Faso
Cette réouverture est le fruit d’échanges entre la Direction générale de l’aviation civile française et les autorités maliennes. En effet, la décision brutale d’Air France de suspendre, du jour au lendemain, ses opérations dans le pays n’avait pas été du goût des autorités maliennes.
L’Agence malienne de l’aviation civile, estimant que la compagnie française avait commis un « manquement notoire » aux termes de son autorisation d’exploitation, lui avait en effet signalé l’annulation de son autorisation d’exploitation de vols.
« Air France travaille en étroite collaboration avec les autorités burkinabé afin de reprendre au plus vite sa desserte vers le Burkina Faso », dont elle a également suspendu la desserte le 7 août dernier, précise le communiqué.
La situation au Niger, elle, reste inchangée : la compagnie française, qui n’a toujours pas le droit de survoler le pays, garde sa desserte de Niamey « suspendue jusqu’à nouvel ordre ».
Avec Jeune Afrique
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