Côte d'Ivoire

La Côte d’Ivoire crée une «zone opérationnelle» militaire dans le Nord

La Côte d’Ivoire a créé une «zone opérationnelle» dans le nord du pays pour «empêcher toute infiltration de groupe armé», a affirmé le gouvernement ce lundi 13 juillet. Cette annonce fait écho à une attaque djihadiste contre un poste de l’armée à Kafolo qui a fait 14 morts, dans la nuit du 10 au 11 juin.

«Devant l’insécurité persistante aux frontières entre la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso du fait de la présence de groupes armés terroristes dans ces pays voisins et suite à l’attaque » de Kafolo, le gouvernement a autorisé «la création d’une zone opérationnelle au nord de notre pays», selon le communiqué du conseil des ministres extraordinaire de lundi.

La zone disposera d’un commandement unique pour les opérations militaires. «Cette Zone opérationnelle Nord permettra de passer de la phase de surveillance des frontières à une posture défensive (…) en vue d’empêcher toute infiltration de ces groupes armés sur le territoire national», indique le texte qui évoque aussi «une forte capacité de réversibilité en mission offensive».

«La Zone opérationnelle Nord aura pour objectifs de renforcer les capacités opérationnelles des troupes déployées dans le cadre de l’opération Frontières étanches, particulièrement dans la partie Nord de la Côte d’Ivoire», ajoute-t-il.

L’attaque de Kafolo, première action djihadiste dans le pays depuis 2016
L’attaque de Kafolo, attribuée aux djihadistes mais non revendiquée jusqu’à présent, est la première action terroriste meurtrière sur le sol ivoirien depuis l’attentat de Grand Bassam en 2016 (19 morts). De source sécuritaire, elle est l’œuvre de combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance du Sahel affiliée à Al-Qaïda.

Cette attaque est considérée comme une action de représailles à une opération militaire conjointe de la Côte d’Ivoire et du Burkina, en mai, pour déloger des djihadistes installés dans le nord de la Côte d’Ivoire.

Une soixantaine de personnes dont le chef du commando ont été arrêtés avant et après l’attaque, selon des sources sécuritaires. Le Burkina et le Mali voisins sont en proie à des attaques djihadistes récurrentes et la Côte d’Ivoire a à maintes reprises exprimé sa volonté de ne pas voir des djihadistes s’installer dans le pays.

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

Articles Similaires

1 sur 14

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *