Transport Aérien

L’IATA défend des tests massifs pour se relancer

Le recours aux tests est, pour le moment, plus efficace que la piste de rendre la vaccination obligatoire pour voyager, estime l’IATA.

L’activité s’est de nouveau «aggravée» à la fin de l’année, a-t-il déclaré, avec la multiplication des restrictions et confinements pour faire face à la résurgence de l’épidémie ainsi qu’aux nouvelles variantes détectées à travers le globe.

L’activité s’est de nouveau «aggravée» à la fin de l’année, a-t-il déclaré, avec la multiplication des restrictions et confinements pour faire face à la résurgence de l’épidémie ainsi qu’aux nouvelles variantes détectées à travers le globe. 

Quand les avions reprendront-ils leur bal incessant dans les airs ? À en croire le secteur du transport aérien, le retour à la normale n’est pas pour tout de suite.

Lors d’une conférence, mardi, le dirigeant de l’Association internationale du transport aérien (IATA), Alexandre de Juniac, a rapporté la «frustration» de son domaine, expliquant que la situation restait «périlleuse» pour la survie économique de ses membres.

L’activité s’est de nouveau «aggravée» à la fin de l’année, a-t-il déclaré, avec la multiplication des restrictions et confinements pour faire face à la résurgence de l’épidémie ainsi qu’aux nouvelles variantes détectées à travers le globe. «Cette approche nous indique que ces gouvernements ne sont pas enclins à gérer une approche équilibrée des risques du COVID-19», mais qu’ils souhaitent un «monde sans Covid», a regretté l’ancien PDG d’Air France-KLM. En d’autres termes, les États préfèrent le risque zéro au risque limité, impliquant de rouvrir les frontières, et ce au détriment de la santé financière d’industries comme l’aérien ou le tourisme, et du bien-être des individus confinés.

En novembre, la demande totale de passagers «a diminué de 70,3% par rapport à novembre 2019», a indiqué il y a quelques jours l’IATA dans un communiqué. Très impactée, «la demande de passagers internationaux en novembre était de 88,3% inférieure à novembre 2019», un niveau pire encore que celui enregistré – 87,6% – en octobre.

Et, pour enrayer cette tendance, l’IATA estime qu’une «approche de politique publique plus équilibrée est nécessaire – une approche fondée sur des tests en remplacement des quarantaines». Tester massivement pour accéder aux avions pourrait permettre de reprendre l’activité dans de bonnes conditions, juge l’association.

«Les voyageurs ne seront pas un facteur important de transmission communautaire si les tests sont utilisés efficacement. Mais la plupart des gouvernements ont une vision tunnel de la quarantaine et ne se concentrent pas du tout sur la recherche de moyens de rouvrir les frontières en toute sécurité», a critiqué le patron de l’organisation.

L’IATA, qui soutient la vaccination sur le long terme, n’est pas favorable à l’idée de la rendre obligatoire pour pouvoir prendre l’avion. Il est impossible de «dépendre entièrement» d’une vaccination lente à mettre en place, discriminante pour ceux ne pouvant se faire vacciner et empiétant sur les droits des passagers.

Cette solution est aussi incertaine, les données sur les effets des vaccins étant encore incomplètes. En outre, chaque État met en place sa propre stratégie de vaccination, priorisant une certaine population : si le vaccin est encourageant pour l’avenir, il n’est donc pas possible, pour l’instant, de se reposer uniquement sur cette stratégie, pour l’IATA.

La compagnie Qantas est, à ce jour, la seule partant du principe que le vaccin devrait être rendu obligatoire à l’avenir : «nous aurons besoin d’un vaccin pour que le transport aérien puisse véritablement reprendre», avait déclaré le dirigeant de l’entreprise australienne, Alan Joyce, ajoutant que le vaccin serait «une nécessité» pour les passagers internationaux. En France, le gouvernement s’est montré critique face à cette position.

«On a une campagne de vaccination qui, partout dans le monde, commence», a commenté récemment le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari. L’objectif est donc plutôt d’accélérer cette campagne que de «recourir à des segmentations de la population» via l’interdiction de voyager sans être vacciné.

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