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Les voitures volées par Demba et ses acolytes partaient vers l’Afrique de l’Ouest

Trois hommes ont été mis en examen à Pontoise. Ils soutiennent qu’ils travaillaient pour un certain « Croco ». Vendredi, la chambre de l’instruction qui examinait ce dossier a décidé que l’un de ce protagoniste devait rester derrière les barreaux.

Ce monteur de pare-brise et trafiquant de voitures reste en prison. C’est la décision prise, vendredi dernier par la chambre de l’instruction de Versailles (Yvelines). Ce jeune chef d’entreprise, âgé de 20 ans, a été mis en examen, en janvier dernier à Pontoise (Val-d’Oise), en compagnie de deux autres complices pour recel en bande organisée. Ils sont soupçonnés d’avoir, depuis le début de l’année dans toute la région parisienne, participé à un trafic de voitures volées destinées à l’exportation vers l’Afrique.

Cette histoire commence le 18 janvier dernier lorsque les forces de l’ordre repèrent, grâce au système de géolocalisation, une Toyota dérobée à Montreuil (Seine-Saint-Denis) quelques jours plus tôt dans une rue de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise).

Les fonctionnaires se cachent dans le secteur et voient arriver un poids lourd tractant un container. Le chauffeur est interpellé alors qu’il s’apprête à embarquer la voiture. Les policiers repèrent et arrêtent à proximité trois autres suspects à bord d’une Renault Clio. En croisant, les plaintes pour vol et la téléphonie, les enquêteurs découvrent que cette équipe aurait dérobé deux autres Toyota et une 3008 Peugeot.

Ils cassent leurs téléphones durant la garde à vue
Les suspects sont placés en garde à vue dans les locaux du commissariat. Le chauffeur travaille pour une société de transport qui a été missionnée par le frère d’un des suspects pour emmener ce container vers un port où il allait être embarqué dans un bateau en partance pour l’Afrique de l’Ouest.

Le conducteur du camion explique qu’il ne faisait que son travail avant d’être relâché. Au cours des auditions, deux des suspects brisent leurs mobiles et détruisent toutes les preuves que ces appareils pourraient receler.

Mais les forces de l’ordre y ont tout de même récupéré des vidéos immortalisant des voitures qui montent dans un conteneur. Interrogé par les enquêteurs, sur sa participation au vol d’une Peugeot 3 008 à Tremblay-en-France, Demba soutient qu’il était parti manger au McDonald’s. Mais son téléphone borne bien sur les lieux du vol et aucun restaurant de la chaîne américaine ne se trouve dans ce secteur.

Obligé de voler pour un homme surnommé « Croco »
Ce jeune homme est originaire de Bobigny où il habite encore avec sa mère. Il vient de monter une société de changement de pare-brises dans sa ville qui lui rapporte environ 1 200 euros par mois. Son casier judiciaire est vierge mais il est connu pour des faits commis lorsqu’il était ado.

Lors des auditions, Demba précise qu’il a accepté d’entrer dans cette histoire car l’organisateur de ce réseau un certain « Croco » l’y aurait fortement incité. Le jeune homme serait redevable d’une dette après avoir accidenté un véhicule avec un de ses copains.

Ce fameux « Croco » leur aurait demandé de travailler pour lui pour le rembourser. « Je ne sais plus où je me retrouve. Je devais de l’argent et j’étais obligé. Mais je travaille, j’ai ma société. Cette histoire bloque toute ma vie. On m’a coupé les jambes », souffle ce jeune homme. Les trois suspects ont été mis en examen avant d’être écroués. La suite des investigations doit permettre de comprendre si d’autres envois de conteneurs ont été réalisés et d’identifier et d’interpeller « Croco » et ses complices.

Avec Julien Constant Le Parisien

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