Transport Aérien

Les agents de PIA disparaissent mystérieusement quand ils font escale à Toronto (Canada)

Les agents de bord de la compagnie aérienne pakistanaise Pakistan International Airlines se volatilisent mystérieusement, les uns après les autres. Ces disparations interviennent toujours dans le même pays : le Canada. Explications.

Le Pakistan va mal. Depuis quelques années, l’inflation s’est emparée du pays et les difficultés économiques ont poussé de nombreux résidents à quitter le territoire pour de meilleures opportunités à l’étranger. En plus de cela, le pays fait face à une grande instabilité politique, à une détérioration de la sécurité, ainsi qu’à la menace terroriste.

Directement impacté, Pakistan International Airlines (PIA), le transporteur national du pays, bat de l’aile. Et si jusqu’à présent les dégâts en interne étaient financiers, ils sont dorénavant humains.

Alors que la compagnie tente actuellement de se faire privatiser pour échapper à la faillite, elle connait une nouvelle crise d’un autre genre. Elle doit faire face à la disparition d’un nombre important de ses agents de bord, lors de l’escale à Toronto, rapporte Air Journal, le site d’information spécialisé dans le transport aérien.

Au cours des deux dernières années, on dénombre au moins huit disparitions d’agents de bord de PIA, toutes survenues après l’arrivée à Toronto. Le cas le plus récent s’est produit le 19 janvier 2024 : une hôtesse de l’air de la fameuse compagnie ne s’est jamais présentée à son poste.

Des salaires trop bas ?
Cette vague de disparitions ferait justement écho à ces difficultés économiques. Les salaires trop bas du personnel navigant et les craintes d’un projet de privatisation de la compagnie aérienne seraient le moteur de tous ces mystérieux départs.

Mais pourquoi Toronto ? La compagnie aérienne justifie ces disparitions par les politiques d’asile libérales du Canada.

Toujours d’après Air Journal, MuAbdullah Hafeez Khan, porte-parole de PIA, a évoqué « ces procédures d’asile indulgentes », en estimant que la compagnie n’était pas face à « un échec » puisqu’elle avait essayé « de déployer les efforts les plus stricts possibles pour limiter cela.

Cependant, les lois du Canada sont si libérales que ces mesures deviennent inefficaces ». Il a ajouté récemment que « les équipages demandeurs d’asile sont courants dans toute l’Asie du Sud et dans d’autres pays en développement, cette situation n’est donc pas exclusive à PIA ».

Quoi qu’il en soit, la compagnie pakistanaise a mis en place une unité chargée d’enquêter sur les disparitions. PIA a également décidé, en décembre dernier, d’augmenter l’âge minimum pour les vols de Toronto : désormais, seules les personnes de plus de 50 ans sont autorisées à devenir membres d’équipages de cabine.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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