Transport Aérien

Le trafic aérien intérieur dépasse son niveau d’avant-crise Covid-19

Les voyageurs sont en hausse malgré l’inflation importante, le cours élevé du kérosène et les pénuries qui se traduisent par des billets d’avion bien plus chers qu’avant la crise.

La fréquentation des lignes aériennes intérieures a dépassé en avril son niveau du même mois de 2019, une première depuis le début de la pandémie de coronavirus, selon une moyenne mondiale publiée jeudi par la principale association de compagnies.

Exprimé en passagers-kilomètres payants (RPK), l’un des indices de référence du secteur, le trafic aérien intérieur a atteint 102,9% du niveau du mois d’avril il y a quatre ans, avant que le Covid-19 et son lot de restrictions de mouvement ne réduisent drastiquement la demande de voyages à partir de mars 2020, a précisé l’Association internationale du transport aérien (Iata) dans sa livraison mensuelle de statistiques.

Réouverture de la Chine
Ces ratios ont été dopés par la reprise vigoureuse du trafic en Chine, où la politique «zéro Covid» a été abandonnée fin 2022.

En RPK, l’Empire du Milieu a atteint en avril 106% des niveaux d’avril 2019, une explosion de 536 % en un an.

Aux Etats-Unis, autre grand marché intérieur, les compagnies aériennes ont enregistré des RPK de 103,3% par rapport au même mois d’il y a quatre ans, selon l’Iata.

Moins rapides à reprendre, les liaisons internationales n’en ont pas moins bénéficié de la réouverture de la Chine. Les RPK ont ainsi triplé sur un an dans la zone Asie-Pacifique et la moyenne mondiale de ces trajets s’établit à 83,6% des RPK de 2019.

«A l’échelle globale, le trafic évolue à 90,5% des niveaux d’avant le Covid», a remarqué l’Iata, son directeur général Willie Walsh faisant valoir qu’«à l’approche de la haute saison dans l’hémisphère Nord, les avions et les aéroports sont remplis de gens qui ont hâte de profiter de leur liberté de voyager».

Ces forts niveaux sont observés malgré l’inflation importante, le cours élevé du kérosène et les pénuries de pièces et main-d’oeuvre qui se traduisent par des billets d’avion bien plus chers qu’avant la crise.

«Mais comme le chômage évolue à des niveaux historiquement bas» dans les pays de l’OCDE, «nous nous attendons à une demande constante de voyages en avion, de plus en plus de gens touchant un revenu malgré la baisse de leur pouvoir d’achat», a estimé l’Iata.

L’organisation, qui tient son assemblée générale de dimanche à mardi en Turquie, à Istanbul, doit y publier d’autres statistiques, notamment sur la situation financière des compagnies aériennes auxquelles la pandémie a fait perdre des centaines de milliards de dollars.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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