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Le Kenya s’offre un accès libre au marché européen, après un accord commercial avec l’Union Européenne

Le Kenya s’offre un accès libre au marché européen, après un accord commercial avec l’Union Européenne

Un accord de partenariat économique a été signé à Nairobi avec l’Union européenne, destination d’environ 20 % des exportations kényanes, dont du thé, du café et des fleurs. Bruxelles cherche à contrer l’influence de la Chine et des États-Unis en Afrique.

Le Kenya et l’Union européenne ont signé ce 19 juin un accord commercial lors d’une cérémonie à Nairobi, à un moment où l’UE cherche à tisser des liens économiques plus étroits avec l’Afrique.

« Aujourd’hui est un moment de très grande fierté pour le Kenya, et je crois pour l’Union européenne », a déclaré le ministre kényan du Commerce, Moses Koria, après la signature de l’accord de partenariat économique (APE) avec le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis.

Une fois entré en vigueur, l’APE donnera au Kenya un accès libre de droits à l’UE, son plus grand marché où il envoie environ un cinquième de ses exportations. Il s’agit principalement de produits agricoles comme le thé et le café et de 70 % de ses fleurs. Le Kenya ouvrira de son côté progressivement son marché, à l’exception d’une série de produits sensibles.

« C’est un grand jour pour les relations entre l’UE et le Kenya », a déclaré Dombrovskis lors de la cérémonie à laquelle assistait également le président kényan William Ruto.

Contrer la Chine et les États-Unis
Il s’agit du premier accord commercial de grande envergure entre l’UE et un pays africain depuis 2016. Il intervient après une frénésie de dépenses de la Chine dans de grands projets d’infrastructures à travers le continent.

Dévoilée le 1er décembre 2021, l’initiative européenne, destinée à mobiliser au total 300 milliards d’euros, d’origine public et privé, d’ici à 2027, intervient dans un contexte concurrentiel.

Après la Chine et sa Belt and Road Initiative (BRI) lancée depuis 2013, les États-Unis ont, le 5 octobre 2021, commencé à lever le voile sur leur projet Blue Dot Network (BDN).

L’initiative Global Gateway entend répondre au déficit d’investissement dans les infrastructures mondiales, estimée par les experts de l’UE à 1 300 milliards d’euros par an sur les dix prochaines années.

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