AnalyseContributionLettre ouverteOpinionTribune

Ce que je crois ! Par Babacar Louis Camara

Nous devons nous résigner de constater malheureusement que la situation politique du Sénégal est devenue inextricable, tant les contradictions sont flagrantes et déconcertantes.

La décision du Conseil constitutionnel, emblématique et historique a été de dire le droit, conformément aux dispositions de la Charte fondamentale. Elle a remis le Sénégal dans la voie d’un Etat démocratique dont le dernier rempart est la Justice.

S’il est établi que les décisions du Conseil constitutionnel sont définitives et ne peuvent subir aucune voie de recours, il serait incompréhensible de vouloir arrêter le processus électoral.

Monsieur le Président de la République a fait savoir dans un communiqué qu’il allait se conformer à la décision du Conseil constitutionnel et que le processus allait reprendre, tout en appelant à un dialogue.

Mais le dialogue, si nous devons rester dans un Devoir de Vérité et de Raison, il ne pourrait être productif durablement sans une rencontre directe entre Monsieur le Président de la République et Monsieur Ousmane Sonko.

Ces deux personnalités politiques cristallisent depuis plusieurs années la vie politique sénégalaise ; et de toutes les approches pour pacifier l’espace public et politique sénégalais, devraient passer inéluctablement par la rencontre de ces acteurs majeurs de la scène politique sénégalaise.

Nous devrions nous inspirer du cas d’école en Afrique du Sud, entre Nelson Mandela, prisonnier durant 26 ans et le Président sud-africain de l’époque Deklerk.

Leur rencontre, pour l’intérêt supérieur de la Nation Arc en Ciel, avait sauvé le pays du chaos.
Chez nous, récemment la rencontre entre le Président Macky Sall et le Président Directeur Général de Walfadjri Cheikh Niass, a permis le rétablissement du signal de la chaine de télévision.

Ces deux exemples démontrent que le dialogue est opportun pour surmonter les incompréhensions.

Il nous semble aujourd’hui, après les sorties d’une grande majorité d’éminents juristes constitutionnels, en bonne intelligence avec le Conseil constitutionnel ; techniquement et juridiquement, rien ne s’oppose à la poursuite de la procédure électorale pour assurer une transmission pacifique du pouvoir, conformément aux exigences constitutionnelles.

Le temps est compté pour que le Sénégal ne sombre pas dans une instabilité constitutionnelle, qui mettrait tout notre système démocratique dans une dangereuse impasse.

Monsieur le Président de la République Macky Sall doit trouver un consensus structurant avec les dix neufs candidats retenus pour s’accorder sur une date qui permettrait la transmission du pouvoir le 3 Avril 2024 au Président nouvellement élu.

Ce serait beau et émouvant, devant les chaines de télévision du monde entier de voir partir un homme qui aura présidé durant douze années les destinées de son pays, d’une manière aussi élégante et démocratique.

Le Sénégal, serait à nouveau, ce pays africain tant admiré de par le monde

C’est cela, sortir par la grande porte de l’Histoire, qui ouvrirait partiellement le pont d’une collaboration entre le nouveau et l’ancien Président car le Sénégal aura toujours besoin de l’expérience et du portefeuille très riche et varié du Président Macky Sall.

Aujourd’hui le Sénégal a besoin de tous ses talentueux fils pour continuer sa marche dans la Paix et la Concorde, son chemin vers l’Emergence.

Babacar Louis Camara- Président de la Convention des dakarois

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

Articles Similaires

1 sur 95

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *