Chronique

Ville balafrée

Faire régner l’ordre. C’est un impératif pour que la rupture prônée par les nouvelles autorités soit effective. C’est une tautologie de dire que la ville de Dakar est bordélique. Elle ne respire pas et manque d’oxygène.

La faute à tous ces gens qui viennent imposer leur loi sous prétexte qu’il leur faut gagner leur vie. Sur et sous le pont de la Patte d’Oie, par exemple, on peut croiser toute la misère de cette capitale. Ce qui renseigne sur le niveau de pauvreté à Galsen pendant que l’on nous gargarise d’infrastructures coûteuses ayant peu de rapport avec les besoins d’une ville qui s’asphyxie.

Dans l’univers glauque de la capitale et jusque dans sa banlieue, qui accueille tous les déchets humains, pour reprendre l’heureuse formule du roman de la grande royale des lettres sénégalaises, Mme Aminata Sow Fall, « La grève des bàttu», les questions environnementales semblent être peu dignes d’intérêt.

Dakar est un repoussoir, elle n’attire plus et n’a plus d’âme. Son patrimoine classé est en péril. On peut même dire qu’il n’existe plus et l’on assiste impuissant à un des plus grands carnages architecturaux de l’histoire des villes.

Ces questions de patrimoine ne semblent préoccuper personne si bien que le Dakar Plateau de jadis est aujourd’hui complètement balafré par le béton de constructions anarchiques initiées par des gens qui se fichent d’esthétique.

Leur préoccupation est de se faire le maximum de blé chez les nègres que nous sommes. En effet, ceux qui balafrent la Cité viennent d’ailleurs et ont déjà fini de coloniser le centre-ville de Dakar.

Nos rues et ruelles portent le visage hideux de l’anarchie avec des trottoirs occupés par des marchands venus du monde rural et aussi par des voitures qui les ont transformés en parkings. Privant ainsi les piétons d’espaces. Gare à ceux qui essaieraient faire dégager ces squatteurs.

Ils se disent protégés par des politiques ou des marabouts. Nos rues, en plus d’être encombrées, sont sales. La faute à l’Autorité et à toutes ces personnes qui protègent ces hors-la-loi. Il faut en finir sans état d’âme avec ces gens qui veulent imposer le désordre.

Personne ne doit avaliser que des marchands ambulants occupent de façon irrégulière et anarchique des espaces piétons. Il faut restaurer l’ordre quoi que cela puisse coûter au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye.

Toutes les rues de la ville ne doivent pas être dévolues à la vente. En finir également avec tous ces mécaniciens, ces menuisiers mais aussi ces vendeurs de pacotille qui occupent impunément nos rues sous prétexte qu’ils veulent gagner leur vie.

Que les rigueurs de la loi leur soient appliquées pour mettre fin à l’anarchie

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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