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Air Sénégal achète 8 L-410 Turbolet pour les dessertes intérieures depuis l’aéroport LSS de Dakar

Air Sénégal achète 8 L-410 Turbolet pour les dessertes intérieures depuis l’aéroport LSS de Dakar

Air Sénégal international vient d’acquérir huit nouveaux avions dans sa flotte. Ceci constitue à aider la compagnie nationale sénégalaise à se déployer davantage dans les airs.

L’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Dakar va renouer avec les décollages et atterrissages des avions avec le démarrage, le 15 janvier prochain, du premier à destination de Saint-Louis de l’un des huit nouveaux avions acquis par Air Sénégal.

L’aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar-Yoff devenu aéroport militaire, fermé aux vols commerciaux depuis décembre 2017, avec l’ouverture du nouvel aéroport Dakar-Blaise Diagne, sera à nouveau rouvert aux vols domestiques à partir du 15 janvier prochain grâce aux huit (8) nouveaux avions de 19 places qu’Air Sénégal vient d’acheter.

Le premier vol au départ de Yoff à destination de Saint-Louis est prévu le 15 janvier. Un autre départ de la région de Kédougou est aussi annoncé. Des appareils qui vont desservir les régions de Saint-Louis, Kédougou, Kolda, Podor…

Les avions sont des Let L-410. 
Le LET L-410 Turbolet est un avion de transport biturbopropulseur de 19 places développé et construit par la société Aircraft Industries (auparavant connue sous le nom de Let Kunovice).

Le L410 est souvent utilisé pour des opérations de transport de passagers et de fret dans des régions éloignées, ainsi que pour des missions spéciales telles que la surveillance et la patrouille.

L410 qui ont fait leur preuve dans l’ancienne Union des républiques socialistes soviétiques (Urss), plus précisément en République Tchèque, ont été acquis dans le cadre du Programme de réhabilitation des aérodromes du Sénégal (Pras).

Le L 410 est utilisé dans plus de 60 pays sur cinq continents. Il est opéré comme avion d’aviation civile par des compagnies aériennes commerciales, des agences gouvernementales, l’armée et des clubs d’aviation à travers le monde. Il est conçu pour des décollages et atterrissages courts (STOL) et opère dans des conditions météorologiques extrêmes (-50 °C à +50 °C)

Le LET 410 vole a une vitesse de croisière de 405 km/h, et à une altitude d’environ 3.500m. Son autonomie est de plus de 5 heures de vol.

Certifications
L’avion est certifié pour : EU (EASA), USA (FAA), Fédération russe (FATA), Brésil, Argentine, Chili, Pérou, Venezuela, Cuba, Inde, Népal, Philippines, Indonésie, Afrique du Sud, Algérie, Taiwan, Turquie.

Huit avions tout neufs qui serviront à désenclaver toutes les régions avec le concours de l’Armée de l’air qui forme tous les pilotes à l’Académie internationale des métiers de l’aviation civile (Aimac).

Dans cette même lancée, la Direction générale de la compagnie aérienne annonce la naissance prochaine du Centre de maintenance pour assister et faire la maintenance de tous les avions Atr, Airbus…

«Ce qui fera une manne financière assez importante pour Air Sénégal qui fera ses maintenances d’ici au lieu d’aller les faire à l’étranger», précise Alioune Badara Fall, directeur général d’Air Sénégal dans les colonnes du journal l’Observateur paru ce lundi 08 janvier 2024.

Perturbations et incidents en série
Des perturbations ont été notées récemment dans certains vols de la compagnie aérienne nationale. Des incidents qu’Air Sénégal range dans des concours de circonstances.

Puisque trois (3) de ses appareils ont été récemment cloués au sol en 24 heures. Un de ses avions avait pris un oiseau au décollage. Et l’appareil a été obligé de faire demi-tour. Un autre immobilisé à l’aéroport Roissy de Paris suite à une fuite d’huile au niveau de la pompe hydraulique du moteur numéro 1. «C’est un incident fréquent dans les appareils parce qu’il y a une forte pression d’huile qui passe dans la pompe. Ce qui endommage souvent le joint. Une panne qu’Air Sénégal pouvait même réparer une fois à son arrivée à Dakar. Il suffisait juste de faire un complément d’huile, tente-t-on de justifier en interne.

Mais, ce jour-là, l’aviation civile française avait fait réparer l’appareil à Paris avant son décollage. Par conséquent, la compagnie qui avait 280 passagers à bord, a été obligée de les loger dans un hôtel avant de louer un avion pour les ramener à Dakar. Un incident qui avait perturbé tout le réseau.

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