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1er mai: les centrales syndicales interpellent Macky Sall

Dans le cadre de la célébration de la Fête du travail hier, lundi 1er mai, les centrales syndicales ont remis leurs cahiers de doléances au Président de la République Macky Sall. L’essentiel de leurs revendications porte sur le redressement des entreprises en difficultés comme la Poste et la Sonacos, l’augmentation des salaires des travailleurs et la baisse de la fiscalité sur les salaires.

Lors de la remise des cahiers de doléances au Président de la République Macky Sall hier, lundi 1er mai, les secrétaires généraux des syndicats des travailleurs ont attiré l’attention sur les difficultés que connaissent certaines entreprises nationales notamment la Poste et la Sonacos.

« Des entreprises comme la Sonacos, la Poste et Patisen sont en difficultés. Si vous ne les aidez pas, les efforts que vous avez faits dans le secteur de l’emploi risquent d’être anéantis. Ces sociétés ont des difficultés de rentabilité. Parce que la matière première de ces entreprises qui est l’arachide pour la Sonacos et le sel pour Patisen est exportée.

Toutes les usines de la Sonacos sont fermées, faute de graines. Patisen importe près de 15 à 20 mille tonnes de sel et de sucre. Je pense que vous devrez revoir le décret 2010 portant libéralisation de l’exportation de l’arachide », a fait remarquer le secrétaire général du Cnts-Fc Cheikh Diop.

S’agissant de la poste, le syndicaliste pense qu’il y a lieu de sauver l’entreprise non seulement pour sauvegarder les emplois mais surtout pour sauver le service public qu’elle représente. Concernant l’augmentation des salaires des travailleurs, Cheikh Diop relève que des efforts ont été consentis par l’Etat avant de noter des manquements au niveau de certains secteurs. »

« Vous avez augmentez les salaires. Vous avez convoqué des assises pour la baisse des denrées de première nécessité, mais la mise en œuvre pose problème. Dans le secteur de la santé, il y a des catégories de travailleurs qui devraient bénéficier de ces mesures et qui ne l’ont pas été. Dans les universités, il y a également une situation pareille. », soutient-il.

Pour sa part, Elimane Diouf, le secrétaire général de la Csa a plaidé pour une augmentation des salaires et de la prime de transport ainsi qu’une baisse de la fiscalité sur les salaires. « Les conditions existent pour envisager une augmentation des Smig et des salaires des travailleurs au regard du coût élevé de la vie malgré la baisse des prix dont la mise en œuvre tarde à se faire sentir au niveau des ménages », lance-t-il.

Allant dans le même sens, Mody Guiro, secrétaire général de la Cnts trouve que la revendication sur l’augmentation généralisée des salaires, du Smig et de la prime de transport dans le secteur privé est légitime vu la cherté de la vie. Selon lui, la fiscalité sur les salaires au Sénégal est trop au-dessus de ce qui se passe dans le monde.

MACKY SALL, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE : «L’Etat ne peut plus augmenter les salaires»
Prenant la parole suite aux doléances des centrales syndicales, le Président de la République a soutenu que l’Etat ne peut plus augmenter les salaires, parce ce n’est plus possible. « Pour atténuer les ardeurs sur les revendications d’ordre salarial, l’Etat ne peut plus augmenter les salaires. On a atteint le maximum qu’on pouvait faire. C’est important que le gouvernement reste clair sur cette question. On ne peut pas. Il faut faire des efforts aussi dans d’autres secteurs et catégories de citoyens puisque nous partageons ce pays et devons partager la croissance de façon équitable », a-t-il fait part.

Ndeye Aminata CISSE

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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