Chronique

Ridicule

Pendant que le grand banditisme se déploie et que des gens sont bêtement tués dans des zones d’insécurité que pensez-vous que la police fait ?

Chasser des terroristes ? Sécuriser les populations ? Non, vous n’y êtes pas. Elle est tout occupée à marquer à la culotte des opposants interdits désormais de circuler sur la voie publique.

Et qui sont surveillés même quand ils vont aux chiottes. Cela faisait de la peine à voir une escouade de flics barrer la route au candidat d’une coalition de l’opposition qui vaquait tranquillement à ses occupations politiques.

Sur le territoire de la commune dont il est le maire. On pourrait penser qu’il s’agissait d’un de ces vilains terroristes ou d’un détraqué, armé d’une Kalachnikov, et qui voulait prendre d’assaut le palais présidentiel.

Il faut que les politiques cessent de mettre nos forces de l’ordre dans des positions qui les ridiculisent aux yeux des citoyens. A trop tirer sur la corde, on risque de mettre tout le monde sur les nerfs.

Ce n’est pas parce qu’on a la force avec soi que l’on doit en abuser. Car, à travers ces arrestations et harcèlements tous azimuts d’opposants, c’est plutôt l’Etat qui trouble l’ordre public.

Et encore, on doit mettre fin à ce politique de deux poids deux mesures. Tous les quotidiens du début de cette semaine ont publié les déplacements de l’actuel ministre de la Santé et candidat de la coalition présidentielle pour la mairie de la capitale dans les rues de sa commune avec une forte sonorisation.

Il ne s’est trouvé aucun policier pour lui barrer la route. Dans les quartiers de la Médina et des Hlm et un peu partout dans le pays, presque chaque weekend, des politiciens de la majorité présidentielle viennent déranger la quiétude des gens par des processions tapageuses et insolentes de belles voiture sans que cela dérange nos autorités.

Il faut cesser de faire jouer les mauvais rôles à la police — mais aussi à la Gendarmerie ! — si on ne veut pas fâcher durablement ces corps avec les populations.

Quand personne ne peut vous intimider et que l’on n’a peur de rien, on doit faire preuve de sérénité et de courage pour ne pas mettre embraser son pays dans des situations inconfortables pour la pratique saine de la démocratie

Etre un peu « garçon » quoi. Et vlan !

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