Chronique

Surenchère

A soixante-douze heures du scrutin présidentiel, chaque candidat se voit plus beau, plus intelligent voire plus expérimenté que les autres concurrents.

Le pouvoir ou ses allées, ça vous soigne et vous donne un physique d’Apollon ou de naïade. Vous voulez des exemples ? Comparez donc les clichés de ces messieurs et dames qui sont au pouvoir à leurs photos d’il y a 12 ans, vous verrez d’extraordinaires transformations.

Ça, c’est le côté jardin du pouvoir qui pousse tous ces messieurs et dames à se donner les coups les plus tordus qui puissent être.

Cela se traduit aussi par des calculs politiciens auxquels se livrent des spoliés qui font durer le suspense pour donner des consignes alors que l’enjeu est devenu très clair.

Dans le confort de leurs bureaux et se gargarisant d’avoir quelques militants, ils font monter les enchères, tardant à donner des consignes à 72 heures d’un vote crucial pour le devenir du pays. Aujourd’hui, il est clair que deux camps s’affrontent.

L’un représenté par un candidat qui milite pour la continuité et l’autre composé de l’Opposition radicale pour une rupture intégrale.

Par conséquent, le choix doit être aisé car n’étant nullement cornélien. On ne peut s’opposer durant dix ans à un pouvoir qui vous a fait vivre toutes les méchancetés pour se jeter dans ses bras et lui déclarer un amour platonique.

Également, on ne peut accuser l’autre de corrupteur, poussant le Chef à renvoyer sine die une élection, et venir ensuite lui trouver toutes les vertus. Ce pays doit être complètement rasé avant son indispensable reconstruction. Tout y est à refaire.

La société, nos mœurs politiques, nos pratiques dans l’administration… Bref, il faudra une bonne gouvernance qui jure d’avec ce qui a été fait depuis 40 ans.

C’est pourquoi, on ne peut qu’être en rage quand des gens qui ont complètement défiguré la République, augmenté la pauvreté et boosté la corruption entre autres pratiques nauséabondes, on ne peut donc qu’être en rage quand ce sont ces gens qui nous parlent d’expérience pour diriger un pays qu’ils ont mis en lambeaux.

A les entendre, on est en droit d’écarquiller les yeux pour leur demander s’ils nous prennent pour des idiots. Amusez-vous à lister leurs promesses électorales pour déceler en creux que leur prétendue expérience ne leur a nullement permis de placer ce pays sur de bons rails.

Une économie dépecée, le tissu industriel en lambeaux, des dossiers mis sous le coude, l’Ofnac réduit à un ornement, des institutions couchées aux pieds d’un dictateur d’opérette …

C’est à tout cela qu’il faut mettre fin. Et à ce stade, le choix pour la continuité ou la rupture ne doit pas faire l’objet d’un marchandage.

C’est un acte citoyen ! Décidez-vous donc vite, vous autres autoproclamés faiseurs de Roi !

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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