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Hausse attendue de 6,2% des envois de fonds en 2021 en Afrique SubSaharienne pour un montant total de 45 milliards $

En 2020, les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne avaient reculé de 12% en raison de la covid-19. Cette année, la Banque mondiale s’attend à un rebond dans le sillage de l’amélioration des performances macroéconomiques mondiales.

Les remises migratoires vers l’Afrique subsaharienne devraient grimper de 6,2% pour atteindre 45 milliards $ en 2021. C’est ce qu’indique la Banque mondiale dans ses nouvelles perspectives publiées le 17 novembre.

Ces perspectives s’inscrivent en net rebond par rapport aux performances de l’année 2020. En effet, au plus fort de la pandémie de covid-19 qui a perturbé les échanges économiques et financiers mondiaux, les envois de fonds vers l’Afrique s’étaient inscrits en net recul de 12% par rapport à 2019. Il s’agissait d’ailleurs de la deuxième année consécutive de recul, les remises vers la région ayant baissé de 0,4% en 2019 par rapport à 2018.

Pour l’année en cours, la Banque mondiale semble donc bien plus optimiste, en raison notamment de la reprise économique progressive observée dans le monde, grâce notamment aux campagnes de vaccination qui ont mis fin aux mesures restrictives. Un rebond qui devrait être bénéfique pour de nombreuses familles du continent pour qui ces envois de fonds représentent un véritable filet de sécurité sociale.

« Les remises migratoires ont largement complété les programmes gouvernementaux de transferts monétaires pour aider les familles souffrant de précarité économique pendant la crise de la covid-19. Faciliter ces envois de fonds pour soulager les budgets des ménages mis à rude épreuve devrait être un élément clé des politiques nationales visant à soutenir un redressement global après la pandémie », a d’ailleurs fait observer Michal Rutkowski, directeur mondial protection sociale et emploi à la Banque mondiale.

Cependant, les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne continuent de faire face à des coûts de transferts particulièrement élevés. Ils étaient estimés au premier trimestre 2021 à 8% du montant transféré, soit le coût le plus élevé au monde.

Pour rappel, les envois de fonds de la diaspora servent essentiellement à aider les ménages à se procurer des produits essentiels tels que la nourriture et à assurer leurs besoins de santé et d’éducation pendant les périodes de difficultés économiques dans les pays d’origine des migrants.

D’après la Banque mondiale, pour la deuxième année consécutive, « les transferts d’argent vers les pays à revenu faible et intermédiaire (hors Chine) devraient excéder la somme des investissements directs étrangers (IDE) et de l’aide publique au développement (APD) ».

Bien que le Nigeria soit le premier bénéficiaire des envois de fonds en Afrique subsaharienne, c’est en Gambie qu’ils pèseront le plus dans l’économie (33,8% du PIB) suivi du Lesotho (23,5%), du Cap-Vert (15,6%) et des Comores (12,3%). Sur l’ensemble du continent, c’est toujours l’Egypte qui détient la palme des envois de fonds, avec 33 milliards $ attendus cette année.

Moutiou Adjibi Nourou avec AgenceEcofin

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