Faits divers

Moussa Coulibaly condamné à 30 ans de réclusion dans l’attaque des militaires français à Nice

Les faits qui lui étaient reprochés remontent à février 2015, un peu moins d’un mois après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher. Moussa Coulibaly a été condamné jeudi à Paris à trente ans de réclusion criminelle pour avoir tenté d’assassiner au couteau trois militaires à Nice. A l’énoncé du verdict, l’accusé est resté impassible dans le box, conservant le même regard vague qu’il affiche depuis l’ouverture du procès.

La cour d’assises spéciale a, conformément aux réquisitions de l’avocat général, assorti cette peine d’une période de sûreté des deux tiers, estimant que cet homme de 35 ans, « radicalisé depuis des années », n’avait montré que « peu ou pas de regrets » depuis les faits.

La « haine des militaires et des juifs »
Le 3 février 2015, ce délinquant radicalisé de Mantes-la-Jolie (Yvelines), tout juste expulsé de Turquie, avait, dans une artère commerciale très fréquentée de Nice, blessé avec un long couteau deux militaires en faction devant un centre communautaire juif, avant d’être maîtrisé par un troisième soldat.

Lors de sa garde à vue, le jeune homme de 30 ans, radicalisé depuis 2011, avait directement mis en cause le président de la République pour la participation de la France à la lutte contre le groupe Etat islamique.

Il avait aussi déclaré qu’à ses yeux, les musulmans étaient « persécutés dans le monde » et évoqué devant les enquêteurs sa haine des militaires et des juifs.

Une «détermination quasi fanatique»
Pour les magistrats professionnels, Moussa Coulibaly a fait preuve lors de cette attaque d’une « détermination quasi fanatique », appliquant « à la lettre les injonctions » de Daech (acronyme arabe du groupe de l’Etat islamique) à commettre des attentats sur le sol français.

La cour l’a reconnu coupable de tentatives d’assassinats, mais aussi d’association de malfaiteurs terroriste pour avoir cherché à se rendre en Syrie et rejoindre Daech. L’avocat général avait requis l’acquittement sur cette dernière infraction, Moussa Coulibaly étant parti « tout seul » avant d’être expulsé de Turquie.

« A présent, je suis contre la violence»
Les juges ont également souligné la « personnalité inquiétante » de Moussa Coulibaly, dont la « dangerosité n’a visiblement pas été atténuée » par les années de détention et qui a exprimé « peu ou pas d’empathie à l’audience ».

Dans ses derniers mots avant que la cour ne se retire pour délibérer, Moussa Coulibaly avait assuré : « A présent, je suis contre la violence. Je referai plus ce que j’ai fait ». Son avocat Serge Money avait demandé à la cour de requalifier les faits en « violences volontaires aggravées », contestant l’intention de tuer et la préméditation.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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