À l’heure actuelle, l’intelligence artificielle (IA) n’est pas plus rentable que les travailleurs dans la majorité des cas, affirment des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) dans l’une des premières études approfondies sur le sujet.
Concrètement, les chercheurs ont examiné s’il était plus avantageux d’automatiser plusieurs tâches plutôt que de les confier à des humains, notamment dans le cadre du travail des enseignants et des évaluateurs de biens immobiliers. Il s’agit là de tâches pour lesquelles des logiciels de reconnaissance automatique d’images pourraient être utilisés.
L’institut a constaté que 23 % des travailleurs – mesurés en termes de salaire – pouvaient être remplacés. Dans tous les autres cas de figure, l’étude a démontré qu’il était plus économique de confier le travail à des humains, étant donné le coût supérieur de l’installation et de l’utilisation des systèmes d’IA.
Cependant, la technologie est en marche: les scientifiques estiment que d’ici à 2030, jusqu’à 40 % des emplois subiront l’impact de l’IA, en raison de la baisse des coûts et de l’amélioration des outils.
Les secteurs tels que le commerce de détail, les transports et les soins de santé – où les tâches répétitives semblent pouvoir être automatisées – , devraient être particulièrement touchés.
Le développement de l’intelligence artificielle (IA) aura des conséquences pour 60% des emplois dans les économies avancées, avait récemment souligné la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI),
Kristalina Georgieva, dans un entretien accordé à l’AFP, s’inquiétant également du risque de décrochage pour les pays les plus pauvres.
