L’irruption des technologies modernes dans la diffusion de contenus d’information à travers essentiellement des images et vidéos générées par l’intelligence artificielle vient rappeler la nécessité de renforcer les compétences techniques des journalistes pour atténuer les risques de désinformation et de prolifération de fake news, plaident des journalistes affiliés à l’Union des agences de presse de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
Ils intervenaient mardi lors d’un webinaire organisé par l’Union des agences de presse de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), une rencontre portant sur le thème : “Défis de la vérification et de la collecte d’informations dans les zones de guerre”, avec comme exemple la situation à Gaza.
“La diffusion de scènes complètement fabriquées et générées par l’intelligence artificielle inquiète de plus en plus le travail journalistique”, a d’emblée relevé Zois Bekios, journaliste et spécialiste de la vérification de l’information à l’agence de presse Viory, une agence de presse vidéo qui se réclame du Sud global dont le siège se trouve à Abou Dhabi.
L’agence de presse Viory, lancée en décembre dernier lors du congrès mondial des médias de l’OCI, se veut un fournisseur “d’informations exclusives sur la politique, la technologie, le sport et le divertissement concernant les pays dits du Sud”, indiquent ses initiateurs.
Selon Zois Bekios, les images et vidéos générées par l’intelligence artificielle posent essentiellement “la problématique de la crédibilité des sources” dans la mesure où il est parfois “difficile de remonter à l’origine d’une vidéo ou d’une photo largement partagées”.
De son point de vue, il revient au média de davantage renforcer “les compétences techniques” des journalistes afin qu’ils puissent maitriser les outils à mesure “d’atténuer ces risques de désinformation et de prolifération de fake news notamment en zone de conflits”.
Sa collègue Marie Sakellariou a insisté, pour sa part, sur le processus de vérification de l’information, qui relève selon elle d’une “extrême importance”.
Plusieurs journalistes d’agences de presse de l’OCI ont pris part à cette rencontre virtuelle.
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