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Entre ivresse du pouvoir et le rappel à l’ordre: Le président actuel peut-il candidater pour 2024?

Notre cher Pays se polarise de plus en plus sur le projet et le débat à propos d’un virtuel troisième mandat pour l’actuel chef de l’Etat.

Parallèlement à ce débat conjectural, le Pays s’enlise dans ses problèmes majeurs comme son développement, sa démocratie et la justice sociale qui attendent toujours des solutions. Le président actuel peut-il candidater pour 2024? La question n’est pas un problème juridique que des experts peuvent régler par-dessus la tête des citoyens.

Elle mérite une réflexion lucide, intelligente et approfondie car le risque est gros de danger pour l’unité du Pays. Vouloir par une simple décision juridique instrumentaliser la constitution pour conserver l’exercice du pouvoir, c’est clairement mettre en péril le Pays .Ce n’est ni du génie ou de l’habileté politique mais une rupture avec toute once de sagesse!

L’alliance pour la république(APR) n’a pas l’hégémonie sur la scène politique pour prendre en otage la constitution contre la volonté populaire. C’est une turpitude, une faiblesse analytique et un dérive autoritaire dont le résultat sera de créer une étincelle qui va produire une flambée de violences.

Cela dit on peut à contrario de demander à quoi ça sert de conjecturer avec autant de virulence sur une question virtuelle qui ne va aboutir à aucun travail concret? 2024 est un horizon lointain .Nul ne sait qui y sera ou pas. La question du troisième mandat bien que probable n’est pas une certitude. Donc il n’y a rien de constructif, ni de positif, ni d’utile à avoir un débat théorique et stérile que ne fait que diviser et divertir les sénégalais.

A quoi bon parler d’une chose fictive dont il ne ressort aucun résultat pratique? On peut d’ailleurs s’interroger sur les intentions des uns et des autres qui veulent en faire une actualité. C’est une perte de temps et d’énergie au dépend des priorités. Je me demande si les sénégalais ont vraiment la science des priorités chevillée au corps car à l’heure actuelle rien n’est établi de manière catégorique!

Certaines interprétations sont des excès qui ne reposent sur aucune preuve et sont éloignées de tout discernement raisonnable. Dire cela, ce n’est pas un refus de la pluralité interprétative qui est nécessaire et impossible à éradiquer. Ce n’est pas non plus un refus d’anticipation sur des problèmes à venir. Ce qui est déplorable, c’est d’entretenir les sénégalais sur une question controversée au sujet duquel il n’y a que des querelles d’allégeances ou de rejets, des postures d’intransigeance ou de concession en arrière-plan.

Pour le moment, le sujet est anecdotique et les polémiques sont stériles et n’apportent rien aux sénégalais sauf à jouer aux jeteurs d’huile sur le feu ou aux pompiers pyromanes. L’opposition et le gouvernement doivent aux Sénégalais de tenir un rang élevé d’honneur et de dignité plus que de travailler à la conservation ou à l’obtention du pouvoir L’opposition se doit en priorité, de régler la question de son unité qui est une épine dans son pieds, de sortir de sa posture électoraliste et de ses protestations conjoncturelles sans aucune consolidation sur le long terme.

Quant au gouvernement il doit arrêter de manier la carotte et le bâton au risque de provoquer une mobilisation radicale qui va faire fi de toutes les soupapes de sécurité traditionnelles. J’invite aussi les citoyens à sortir des allégeances d’appartenances qui malheureusement s’expliquent en partie par le manque de projets alternatifs de société qui soient bien identifiés .Il faut aussi apprendre à refuser les récupérations politiques des contestations pour des intérêts présents. Notre cher pays à besoin d’être réformé et non d’une politique de marché noir.

Oumar Amadou LY

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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