Chronique

A venir

Aujourd’hui de guerre lasse peut-être, à son corps défendant ou opportunément, l’opposition s’est rangée derrière Ousmane Sonko.

Le troisième de la dernière élection présidentielle est premier de nos jours puisque le deuxième a rallié le camp du pouvoir. Sonko savoure ainsi sa performance.

Cette opposition de ralliés de la dernière heure n’a jamais osé ce qu’avait entrepris Sonko. Il avait demandé aux Sénégalais de sortir et il a été entendu. Ainsi il a démontré sa puissance et son aura.

Des casses, des dégâts et des morts, y en a eu et à foison. Jusqu’à faire sortir l’Armée de ses casernes ! Lui, Ousmane Sonko, et ses partisans du Pastef ont osé braver l’autorité du président de la République.

Ils ont revêtu les habits de nos grands opposants d’hier qui ont combattu Senghor puis Abdou Diouf. Et il est heureux que Sonko l’ait accompli après la défaite des combattants du Mfdc.

Ç’aurait été la porte ouverte à toutes les attaques de ses contempteurs. Et malgré cette évidence y en a qui ne se sont pas gênés pour faire des amalgames. Beaucoup de ses partisans le voient déjà comme Président bien que trois années nous séparent de l’élection présidentielle.

Si tout se passe normalement ! Nous avons tous vu à la télé Sonko tutoyer hardiment le président de la République. Puisqu’en politique il n’y a que les rapports de force qui déterminent les alliances et les frictions entre partis. Sonko est jeune et sait où il met les pieds. Et où il place ses mots.

Qu’il aille donc rendre visite à des personnalités, éminentes ou controversées, de la scène politique me semble tout à fait logique.

Tous les opposants qui lui ont fait acte d’allégeance ne sont malheureusement pas des foudres de guerre.

Si on se fie évidemment aux scores de la présidentielle et des législatives. Son combat a été mené avec son parti, les activistes de Y en a marre et autres, des journalistes très présents sur le Net.

La grande surprise a été la présence massive et spontanée du peuple. Bien vrai que tous les partis ont toujours appelé le peuple à sortir mais il n’a jamais daigné bouger.

Jusqu’à ce que Sonko se fasse entendre ! Un leader national est donc né. Récemment, il a adopté des positions nettement moins tranchées sur la France. Son aura va au-delà de nos frontières et son vocabulaire va peu à peu changer.

Y a forcément le temps des batailles de rue et le temps des batailles de salon. Et partout, il lui faut des représentants dignes de leur rang.

Les godillots et les calicots seront remisés au placard pour un temps et on devra voir défiler des gens bien sapés, mieux dotés intellectuellement et tout aussi pugnaces et tenaces pour toujours vendre leur leader aux Sénégalais.

Nos partis politiques sont donc appelés à revoir leur copie. Les temps ont changé sans qu’ils s’en aperçoivent. Ils sont laissés à la traine depuis longtemps et tous ces leaders qui ne veulent point s’adapter iront à la retraite non désirée.

Les jeunes qui votent aujourd’hui ne connaissent que sommairement les Senghor, Dia, Wade et nos marxistes-léninistes et autres Sinistes qui ont fait de ce pays un creuset de débatteurs et de beaux-parleurs. Qui n’est pas encore malheureusement sorti du sous-développement !!!

Moussa Kamara

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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