Soudan

Plus de 15.000 moutons meurent noyés au large du Soudan après le naufrage d’un navire

Le bateau était bien «au-delà de sa charge maximale», selon un haut responsable du port de Suakin, au Soudan. L’équipage et 700 moutons ont pu être sauvés.

Plus de 15.000 moutons sont morts noyés dimanche au large du Soudan, en mer Rouge, après le naufrage du navire les transportant, ont indiqué des responsables locaux.

Le navire, qui se dirigeait vers l’Arabie saoudite, a sombré peu après avoir quitté le port soudanais de Suakin, carrefour commercial pour de nombreux pays africains, situé à près de 800 km au nord-est de Khartoum.

Très tôt dimanche, le Badr 1 a fait naufrage au port de Suakin, carrefour commercial pour de nombreux pays africains, «alors qu’il transportait 15.800 moutons (…) bien au-delà de sa charge maximale», a affirmé un autre responsable du port, qui a également requis l’anonymat.

Ce dernier, dans un premier temps, a affirmé que tous les moutons étaient morts. Mais Saleh Selim, responsable du département en charge du bétail de la chambre des exportateurs, a indiqué que 700 moutons avaient pu être sortis de l’eau, même s’ils «sont en mauvais état».

Selon Omar Béchir al-Khalifa, président de la chambre des exportateurs soudanais, le navire a pris plusieurs heures pour couler et d’après lui le navire et sa cargaison «auraient pu être sauvés».

La valeur totale du bétail transporté est d’environ «quatre millions de dollars» a dit Saleh Selim, qui a réclamé une enquête pour déterminer les causes du naufrage.

Le port de Suakin est situé à 60 km au sud de Port Soudan, le principal du pays. Le 25 mai, ses docks avaient été ravagés par un incendie. Une enquête avait été ouverte pour en déterminer les causes.

Ce sont via les ports soudanais de la mer Rouge que transitent les importations et exportations du Soudan, du Tchad, de l’Éthiopie et de la République centrafricaine, ainsi que le pétrole du Soudan du Sud.

Le Soudan, l’un des pays les plus pauvres au monde, a perdu en octobre 40% de ses recettes lorsque la communauté internationale a coupé ses aides en rétorsion au coup d’État du chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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