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Plusieurs opérations d’évacuation d’étrangers lancées au Soudan

Les opérations d’évacuation du Soudan de ressortissants d’autres pays se sont poursuivies lundi, en même temps que s’intensifiaient les combats entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire, ont rapporté plusieurs sources.

Après les Etats-Unis, la France et d’autres pays occidentaux, plusieurs Etats ont procédé le même jour au rapatriement de leurs citoyens vivant au Soudan.

C’est le cas de l’Arabie Saoudite, dont le ministère des Affaires étrangères a annoncé le début de l’évacuation de ses citoyens.

Dans un communiqué parvenu à l’Agence de presse sénégalaise, le ministère saoudien des Affaires étrangères a affirmé qu’en tout 356 personnes ont été évacuées du Soudan lundi dans la soirée, parmi lesquelles 255 ressortissants étrangers de 26 nationalités.

Auparavant, l’ambassade saoudienne au Sénégal avait fait état du rapatriement d’un premier groupe de 91 citoyens du royaume et de 66 ressortissants d’autres pays ‘’frères et amis’’.

‘’Toutes les dispositions nécessaires ont été prises par les autorités saoudiennes compétentes pour faciliter le retour de ces citoyens étrangers vers leurs pays respectifs’’, avait assuré l’ambassade.

De son côté, l’UNITAMS, la Mission intégrée d’assistance à la transition des Nations unies au Soudan, assure qu’environ 700 membres de son personnel, des employés d’organisations non gouvernementales internationales et d’ambassades ont été transférés à Port-Soudan (près de 700 kilomètres de Khartoum, la capitale) par la route.

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a salué la réinstallation temporaire en toute sécurité de centaines de membres du personnel des Nations unies et des personnes à leur charge, de Khartoum et d’autres endroits au Soudan.

Selon ONU Info, le site d’information des Nations unies, M. Guterres a loué la coopération de toutes les parties au Soudan, pour permettre à l’opération de se dérouler sans incident.

Quinze jours après le déclenchement des hostilités, de violents combats se déroulent notamment dans la capitale. Plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux civils, ont péri dans les affrontements entre l’armée régulière et les FSR, que dirige le général Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemetti.

Le chef de l’ONU a condamné ‘’le bombardement aveugle de zones civiles, y compris les établissements de santé’’. Il a appelé les belligérants à ‘’cesser les opérations de combat dans les zones densément peuplées’’ et à ‘’autoriser sans entrave les opérations d’aide humanitaire’’, selon ONU Info.

Aucune des trêves annoncées n’a pour l’heure été respectée par les belligérants.

Le Soudan est en proie à une instabilité politique depuis la révolution populaire qui a éjecté du pouvoir, en avril 2019, le président Omar el-Bechir. Il dirigeait le pays depuis trente ans.

Le Soudan est par la suite tombé entre les mains d’une junte dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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