Les chefs d’état-major ouest-africains se réunissent ce mercredi pour aborder la situation au Niger. Le Nigeria a pour sa part décidé de couper son approvisionnement en électricité.
Une intervention militaire au Niger serait «la dernière option» envisagée par le bloc ouest-africain pour restaurer l’ordre constitutionnel mais il faut se «préparer à cette éventualité», a indiqué mercredi 2 août l’un des responsables de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, à l’ouverture de la réunion des chefs d’état-major ouest-africains à Abuja.
«L’option militaire est la toute dernière option sur la table, le dernier recours, mais nous devons nous préparer à cette éventualité», a déclaré le commissaire de la CEDEAO chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdulfatar Musa.
Le Nigeria coupe l’électricité
En ligne avec les sanctions décidées par les voisins ouest-africains du Niger, le Nigeria a coupé son approvisionnement en électricité, a appris mercredi l’AFP de source proche de la direction de la Société nigérienne d’électricité (Nigelec).
«Le Nigeria a déconnecté depuis hier (mardi) la ligne haute tension qui transporte l’électricité au Niger», a déclaré cette source. Un agent de la Nigelec a de son côté indiqué que la capitale, Niamey, était «alimentée grâce à la production locale». De nombreux quartiers de la ville de Niamey sont en temps normal soumis à des coupures d’électricité et la décision du Nigeria va aggraver cette situation.
En plus d’un ultimatum d’une semaine pour rétablir l’ordre constitutionnel et la suspension des transactions financières avec le Niger, la CEDEAO a décrété le gel de «toutes les transactions de service, incluant les transactions énergétiques».
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