Depuis 2022, la grippe aviaire sévit dans plusieurs régions du monde. En Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Asie et en Afrique, la maladie se propage à grande vitesse grâce aux migrations massives des oiseaux sauvages.
Au Sénégal, un foyer de la grippe aviaire du sous-type H5N1 a été signalé dans une ferme située dans le village de Potou, près de la ville de Louga dans le nord-ouest du pays.
L’annonce a été faite conjointement par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et le gouvernement le 31 mars dernier.
Dans les détails, l’épidémie qui s’est déclenchée depuis le 18 mars a déjà tué 500 oiseaux et entraîné l’abattage de 11 400 autres têtes de volaille.
D’après les autorités sénégalaises, l’exploitation avicole touchée par la maladie est située non loin d’un foyer localisé dans le Parc national de la Langue de Barbarie (PNLB) où la même souche du virus a été confirmée depuis quelques semaines.
« Il y a de fortes chances qu’il y ait un lien épidémiologique entre les deux foyers », a déclaré le ministère de l’Élevage. Plus globalement, il faut noter que le virus de type H5N1 a été détecté pour la première fois le 8 mars à partir d’échantillons prélevés sur deux espèces de sternes migratrices autour du lac Rose et de l’île de Yoff.
« Cette apparition de la maladie coïncide avec la grande migration transatlantique des oiseaux aquatiques dont une partie reste dans les zones humides situées dans le nord du pays entre novembre et mars. De fait, il est fort probable que les oiseaux migrateurs aient propagé la maladie », précise le ministère.
Pour rappel, les oiseaux aquatiques peuvent porter l’influenza aviaire sans en mourir et le propager dans la volaille par le biais d’excréments contaminés ou de salive. Depuis l’année dernière, l’Algérie, le Nigéria, la Guinée, le Gabon et le Burkina Faso ont été aussi touchés par la maladie.
