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The Ocean Cleanup a repêché 29 tonnes de déchets plastiques dans le Pacifique

La phase d’essai du projet visant à nettoyer les océans s’est achevée avec succès. Il nourrit désormais de plus grandes ambitions.

Après une phase-test de plusieurs semaines dans le Pacifique, l’organisation The Ocean Cleanup a annoncé fièrement que son collecteur de déchets plastiques avait parfaitement fonctionné. En neuf missions, le système a collecté près de 29 tonnes de déchets plastiques à la surface de l’océan, a annoncé l’organisation mercredi à Victoria, au Canada.

Ce test réussi est la preuve que la technologie fonctionne et que les océans peuvent ainsi être nettoyés de leurs déchets, a déclaré à la presse l’initiateur et chef de l’organisation, le Néerlandais Boyan Slat. «Je pense que c’est vraiment un succès pour l’humanité», a jubilé le jeune homme de 27 ans.

Fin juillet, le System 002 révisé, surnommé «Jenny», avait quitté la côte ouest du Canada pour se rendre dans ce que l’on appelle le «Great Pacific Garbage Patch». Les scientifiques du projet et de diverses universités parlent de 1,8 trillion de morceaux de plastique dans la seule zone la plus polluée du Pacifique, qui couvre une superficie de 1,6 million de kilomètres carrés, soit environ trois fois la superficie de la France.

Le collecteur de déchets de The Ocean Cleanup est constitué d’un filet de 800 mètres de long qui est lentement tiré dans l’eau en forme de U par deux remorqueurs. Les déchets plastiques qui s’y accumulent sont chargés sur les navires et recyclés à terre.

De grandes ambitions
Après la fin de la phase de test, le Système 002 devrait reprendre la mer dès jeudi, a annoncé la compagnie. L’Ocean Cleanup a de grands projets: à long terme, une flotte de dix systèmes de nettoyage, de 2500 mètres de long chacun, sera en service. Tous les cinq ans, la quantité de déchets présents dans le Great Pacific Garbage Patch doit être réduite de moitié.

Selon une étude publiée en 2020, les barrières flottantes qui collectent le plastique ne peuvent contribuer que faiblement au nettoyage des océans. «Il est urgent de repenser la façon dont nous produisons, consommons et éliminons le plastique, et d’encourager la recherche d’alternatives durables», a déclaré Agostino Merico, coauteur de l’étude et membre du Leibniz Centre for Tropical Marine Research de Brême.

Les critiques soulignent également la pollution environnementale causée par les gaz d’échappement des navires qui collectent les déchets et parcourent de longues distances. Selon l’organisation, les émissions doivent être compensées par des certificats de compensation.

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