Sept joueurs de l’équipe nationale burundaise de handball des moins de 19 ans ont été placés la semaine dernière en centre fermé, après avoir participé à la Coupe du monde en Croatie en août dernier et demandé l’asile lors de leur retour en Belgique, indiquent mercredi les collectifs Getting the Voice Out, le CRACPE et la Diaspora burundaise de Belgique.
L’information a été confirmée par le cabinet de la secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor, qui précise que deux joueurs qui n’avaient pas déposé de demande d’asile ont quant à eux été frappés d’un ordre de quitter le territoire.
Au moins 10 joueurs de l’équipe nationale des moins de 19 ans avaient soudainement disparu des radars alors qu’ils participaient à la Coupe du monde, au mois d’août. Lors de leur retour en Belgique, une grande partie d’entre eux avait introduit une demande d’asile.
L’Office des étrangers a toutefois émis un doute quant à leur minorité et les a soumis à un test osseux. Cet examen a conduit à la requalification de la plupart des joueurs comme majeurs, les plaçant ainsi sous l’application du règlement Dublin III. En vertu de cette procédure, la Belgique estime qu’ils doivent retourner en Croatie, leur premier pays d’entrée en Europe.
Le 7 novembre 2023, lors d’une convocation à l’Office des étrangers dans le cadre de la procédure Dublin, la police a placé sept joueurs en centres fermés en vue de leur expulsion vers la Croatie, « pays où les mauvaises conditions d’accueil et de détention des personnes migrantes sont pourtant régulièrement critiquées », déplorent les trois collectifs. Ces derniers exhortent dès lors la Belgique à « se déclarer compétente pour le traitement de leur demande » et à éviter leur renvoi « vers la Croatie où leur vie est en danger, tout comme au Burundi ».
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