Renarto Vidori a comparu hier à la barre du tribunal de grande instance de Dakar. Il est accusé d’avoir abusé de la confiance de la femme de son ami, Moustapha Niass.
Suite à une opération commerciale qui s’est mal terminée, Moustapha Niasse (pas le président de l’Assemblée nationale !) a eu la malchance de mettre son épouse en contact avec son ami Italien qui a soutiré au couple la somme de 7.000.000 francs. Le tribunal a relaxé le prévenu et l’a sommé de rembourser aux plaignants la somme réclamée.
Les faits se sont déroulés en mars 2019. L’épouse du sieur Moustapha Niasse avait contacté Renato Vidori afin qu’il l’aide à acquérir une cuisine « américaine » neuve. Ayant une confiance aveugle à l’endroit de l’Italien qui est un ami de son époux, la dame lui a d’abord donné la somme de 5 millions avant que l’Italienne revienne, quelques semaines après, lui dire que la cuisinière est bien arrivée au port. Il lui fallait la somme 2 millions pour le dédouanement.
A la barre, Mme Niasse s’est dit très surprise des agissements de l’accusé. « Je lui ai demandé de me faire une cuisine et nous sommes convenus d’une somme de 7.000.000 FCFA. Au total, je lui ai remis 5.000.000 et après l’avoir contacté, il m’a dit que la cuisinière est au port et qu’il lui fallait 2 millions francs pour le dédouanement. C’est ensuite qu’il m’a promis de me la livrer. Depuis lors, je n’ai pas eu de ses nouvelles. Il a fallu que je change de numéro pour qu’il décroche », a raconté la dame sur ses déboires.
Pour sa défense, l’Italien assure qu’il doit bien à Mme Niasse la somme de 7 millions qu’il compte rembourser parce que les choses ne se sont pas déroulées comme convenu. Selon lui, il a eu des soucis avec la cuisinière au niveau du Port autonome de Dakar (PAD). « Les choses ne se sont pas déroulées comme prévu.
Le conteneur est arrivé mais le problème est qu’il est coincé au niveau du port et je ne sais pas quand est ce que je pourrai le récupérer », s’est défendu Renarto Vidori. Quant à Mme Niasse, elle ne demande qu’à recouvrer son argent afin de pouvoir vaquer à d’autres occupations.
C’est ce qu’a tenu à dire son avocat qui n’a pas hésité à dénoncer la roublardise de l’accusé qui était resté injoignable pendant une longue période.
Selon la défense, il s’agit d’un impondérable qui a amené le problème, mais son client est de bonne foi et va payer à la victime la somme due. Au final, le tribunal a relaxé le prévenu et l’a sommé de payer la somme de 7 millions francs à la plaignante.
Ousmane THIOR
