Le Bangladesh a lancé une vaste et violente campagne de répression contre les partis d’opposition afin d’«éliminer la concurrence» à l’approche des élections, en arrêtant quelque 10.000 militants, a déclaré lundi Human Rights Watch (HRW).
Outre des milliers de personnes arrêtées, dont beaucoup sont liées au Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), principal parti d’opposition, de nombreux militants sont également poursuivis en justice.
Le BNP a indiqué que la moitié environ de ses cinq millions de membres «font l’objet de poursuites pour des raisons politiques», note l’ONG de défense des droits humains dans un nouveau rapport.
«Les arrestations n’épargnent personne, du plus haut niveau jusqu’au niveau le plus bas», a déclaré un militant à HRW.
Le pays d’Asie du Sud de quelque 170 millions d’habitants doit tenir des élections législatives le 7 janvier à l’issue desquelles la première ministre Sheikh Hasina voudrait se maintenir au pouvoir pour un quatrième mandat consécutif.
«Les autorités du Bangladesh procèdent à des arrestations massives d’opposants politiques dans le but évident d’écraser l’opposition et d’éliminer la concurrence à l’approche des élections générales», indique HRW.
#BNP high command instructing leaders & activists to supply explosives #RAB detained two persons with explosives in #Dhaka. Md Babul Mia and his associate Md Masud Sheikh were detained from a house in the Fakirapool Culvert Road area, of the capital with six kilograms and 100… pic.twitter.com/t1DCzByTTI
— Sajeeb Wazed (@sajeebwazed) November 25, 2023
Le BNP a indiqué dimanche qu’au moins 16.625 de ses membres avaient été arrêtés depuis octobre, dont plusieurs dirigeants, notamment le chef de facto du parti, Mirza Fakhrul Islam Alamgir.
Au moins 526 responsables et militants du BNP ont été reconnus coupables et condamnés, pour la plupart par contumace, selon des sources judiciaires. Le parti a dénoncé des accusations «forgées de toutes pièces» à leur encontre.
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