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Ne dites plus Facebook, mais Meta

Le groupe californien change de nom pour mieux refléter la diversité de ses activités, et son nouvel objectif : bâtir le métaverse.

Ne l’appelez plus Facebook, mais Meta. Mark Zuckerberg a annoncé jeudi lors d’une keynote que le groupe californien, maison-mère de Facebook, WhatsApp, Instagram, Messenger et Oculus, changeait de nom avec effet immédiat. «Notre marque était trop liée à un seul de nos services», a expliqué le PDG du groupe. «Ce nouveau nom marque notre nouvel objectif : aider à donner vie au métaverse.»

Voilà trois mois que Mark Zuckerberg a remis sur le devant de la scène ce terme issu de la littérature de science-fiction. Le fondateur du groupe nomme ainsi ce qu’il pense être la future plateforme majeure de connexion à Internet, qui supplantera les smartphones d’ici à la fin de la décennie.

«L’Internet ne cesse d’évoluer. Nous sommes passés des PC aux smartphones, et du texte aux photos puis aux vidéos, et cela n’est pas fini», déclame le PDG. «La prochaine plateforme sera encore plus immersive – une sorte d’Internet palpable, où vous serez dans l’expérience au lieu de la regarder. Nous appelons cela le métaverse.»

Le projet, réuni dans le département Facebook Reality Labs (technologies de réalité augmentée, virtuelle et mixte), abrite à ce jour 10.000 salariés aux États-Unis. Facebook a annoncé le recrutement dans les cinq prochaines années de 10.000 ingénieurs et développeurs supplémentaires en Europe.

Ce grand chantier va coûter 10 milliards de dollars pour l’année 2021, un coût qui montera au fil des années, a prévenu Mark Zuckerberg. Défi technologique majeur, le projet métaverse ne devrait pas aboutir avant la fin de la décennie.

Jouer, travailler, socialiser
Lors de sa longue keynote, le créateur de Facebook a donné un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler ce futur de l’Internet, qui pourra être rejoint par un écran connecté classique, mais surtout via un casque de réalité virtuelle ou des lunettes de réalité augmentée. L’objectif de long terme de Facebook est de réussir à concevoir un appareil qui a l’apparence de lunettes de vue classique, mais qui permettrait de voir «au-delà du monde physique».

Plusieurs usages du métaverse ont été montrés, comme pouvoir jouer à des jeux, se retrouver entre amis, assister à des évènements virtuels, faire du sport, ou même travailler.

«Le télétravail va demeurer et nous avons besoin de meilleurs outils pour cela», a indiqué Mark Zuckerberg en montrant un univers où un télétravailleur peut assister à distance à une réunion en réalité virtuelle grâce à un avatar hyper réaliste, discuter avec un hologramme d’un de ses collègues (grâce à des lunettes de réalité augmentée), et travailler sur ses dossiers sans être devant son ordinateur.

«On utilisera sûrement des avatars hyper réalistes pour le monde du travail, mais aussi d’autres plus cartoons voire totalement fantaisistes pour d’autres activités», a poursuivi le PDG.

«Les avatars deviendront aussi communs que les photos de profil aujourd’hui, mais ils produiront des interactions beaucoup plus riches grâce aux expressions faciales et au langage du corps.» Les utilisateurs pourront également habiller leurs avatars grâce à des objets virtuels à acquérir.

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