Le pneu increvable se présente comme une roue alvéolée, sans air, imprimée en 3D avec des matériaux biodégradables. Michelin
Ce produit révolutionnaire offrirait le même confort qu’un pneu gonflable et serait bien plus avantageux pour l’environnement.
Les pneumatiques vont prendre un nouveau virage. Loin du premier cercle de caoutchouc commercialisé à la fin du XIXe siècle par John Boyd Dunlop, la révolution pourrait venir du pneumatique increvable. Alors qu’il est annoncé depuis une quinzaine d’années, Michelin annonce sa commercialisation pour 2024.
Baptisé Uptis – pour Unique Puncture-proof Tire System – ce pneumatique révolutionnaire s’inspire du concept présenté en 2017. Il était présenté comme une roue alvéolée, sans air, imprimée en 3D avec des matériaux biodégradables (mélange de caoutchouc, papier, bois…).
A vrai dire, les pneumatiques increvables existent déjà pour certains engins de chantier. Mais le grand défi de l’entreprise française était de mettre au point un produit offrant le même confort qu’un pneumatique à air et capable de rouler à des vitesses plus élevées.
Michelin dévoile un pneu increvable baptisé « Uptis » et commercialisé en 2024 https://t.co/Mq5JRIH309 pic.twitter.com/0rBhB6IO4A
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Plus besoin de roue de secours ?
Contrairement à un pneumatique « classique » à flancs fermés, la structure de l’Uptis est ouverte et repose sur un ensemble de lamelles en forme de chevrons qui supportent la bande de roulement et s’adaptent au relief de la route ou du chemin.
Le prototype a été présenté début juin en avant-première au sommet mobilité durable Movin’On de Montréal (Canada). Selon le manufacturier, ce produit va permettre de réduire considérablement les coûts et temps de maintenance pour les flottes automobiles.
Michelin vise 2024 pour des pneus sans air increvables https://t.co/ilwUG6K9RH pic.twitter.com/HRmnXlbHCw
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Surtout, 20 % des pneumatiques dans le monde, soit près de 200 millions d’unités, sont jetés chaque année à cause d’une crevaison ou d’une mauvaise utilisation comme le sous-gonflage.
Par ailleurs, même si des constructeurs y ont déjà renoncé, il ne sera plus indispensable de placer une roue de secours dans les voitures, offrant ainsi un gain de place et de poids pouvant diminuer la consommation des véhicules.
« Nous allons travailler avec GM pour tester tous les protocoles et explorer tous les cas d’applications », a expliqué l’un des responsables de Michelin, Eric Vinesse.
Des tests déjà réalisés sur la Chevrolet Bolt EV seront déployés en conditions réelles sur une flotte de ces véhicules dans le Michigan, aux Etats-Unis.
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