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Les impôts confondent Amadou NDIAYE avec un homonyme et lui réclament 2.423 €

Le Trésor public demande un règlement de dette à ce père de famille de 47 ans, qui porte les mêmes nom et prénom qu’un débiteur du Chesnay-Rocquencourt (Yvelines) âgé, lui, de 73 ans.

Le ton était monté, vendredi, dans les locaux du centre des impôts de Versailles (Yvelines), situé à la limite de Viroflay. Il était légèrement redescendu en ce début de semaine.

Pour la troisième fois de l’été, Amadou N’Diaye est venu prouver sa bonne foi aux agents du Trésor public, puisqu’il est la victime d’une histoire abracadabrantesque.

Ce père de famille, qui habite à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), est confondu avec un homonyme originaire du Chesnay-Rocquencourt (Yvelines).

Son tort ? Porter le même nom, le même prénom et probablement d’être né en 1973 quand son homonyme est, quant à lui, âgé de… 73 ans. Une similitude qui semble avoir trompé les services fiscaux, puisque Monsieur N’Diaye « junior » se voit réclamer une facture de 2 423 € (1.590.000 FCFA) due par son aîné…

Une saisie sur salaire
Début août, l’homme de 47 ans a en effet reçu une mise en demeure de régler au plus vite cette somme. Un comble pour ce père de quatre enfants jusque-là non imposable. Dans le même temps, le Trésor public informe ce salarié dans le BTP, qui travaille du côté d’Argenteuil (Val-d’Oise), qu’il procède à une saisie sur salaire, provoquant un trou de 900 €. L’administration lèvera finalement la sanction, en procédant à une main levée partielle, mais réitère toutefois la demande au début du mois de septembre.

« C’est fou, ils ne font pas de différence entre un homme de 47 ans et un autre de 73 ans, peste le Val-de-Marmais. C’est la troisième fois que je me déplace ici, avec trois heures perdues aller-retour, des demi-journées de repos posées auprès de mon employeur.

Vendredi, on m’évoque un problème de logiciel informatique avant de me rappeler dans la journée pour me reconvoquer lundi. Franchement, ce n’est pas possible. Au lieu d’aider les honnêtes citoyens, on les enfonce… »

Amadou N’Diaye regrette également l’image renvoyée auprès de son employeur… « Il est compréhensif mais je le comprends aussi lorsqu’il me demande de justifier ma bonne foi », confie-t-il, désarmé.

L’autre N’Diaye, le contribuable débiteur, demeure introuvable. D’ailleurs, sa dernière adresse connue semble renvoyer vers une antenne parisienne du Secours populaire.

Reçu par la direction du centre des impôts de Versailles lundi, Amadou N’Diaye en est reparti avec l’assurance que son dossier était traité en priorité. « On m’a promis que mon employeur recevrait directement un justificatif de leur erreur, indique le père de famille. Mais j’attends que le courrier arrive pour crier victoire… »

Stephane Corby avec Le Parisien

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