La Turquie a été placée sous surveillance jeudi 21 octobre par l’organisme international Gafi pour ses manquements dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, une décision aussitôt qualifiée d’«injuste» par Ankara.
«Depuis 2019 (…), la Turquie a réalisé un certain nombre de progrès» dans ces domaines, a souligné l’organisation intergouvernementale dans un rapport publié jeudi.
Toutefois, «de sérieux problèmes demeurent» concernant la situation d’Ankara, a affirmé jeudi lors d’une conférence de presse le président du Groupe d’action financière (Gafi), Marcus Pleyer, pour justifier la mise sur «liste grise» de la Turquie.
Une mise sur liste grise du Gafi, qui regroupe 39 membres, peut avoir des conséquences en termes d’investissements étrangers dans le pays à travers une dégradation de son image. «Le placement de notre pays sur la liste grise est un résultat injuste», a réagi jeudi soir le ministère turc des Finances dans un communiqué.
La Turquie, qui subit une lourde crise sur fond de plongeon de sa devise, risque de voir son économie un peu plus affectée par cette décision. Lors de sa conférence de presse, Marcus Pleyer a mis l’accent sur les progrès à réaliser par le pays dans le secteur bancaire, le commerce de pierres précieuses ainsi que le secteur des agents immobiliers.
«Le gouvernement (turc) s’est engagé à poursuivre» ses efforts, a encore affirmé Marcus Pleyer jeudi. «Je les enjoins à transformer ces engagements en actions».
Outre Ankara, la Jordanie et le Mali ont fait leur entrée jeudi dans cette liste de l’organisation internationale. À l’inverse, le Botswana et Maurice en ont été retirés, le Gafi saluant le «haut niveau» des réformes mises en place par ces deux États afin de lutter contre le blanchiment.
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