Coup de gueuleOpinionPoint de vue

Investiture du candidat de l’APR, ils ont vraiment osé promettre la continuité ? Par Marvel Ndoye

Le congrès d’investiture du candidat de l’APR / BBY était douloureux à regarder. On aurait dit la réunion d’une organisation criminelle qui s’est tenue pour déterminer à quelle sauce continuer à manger les populations, sous le regard infame de vieux fossiles socialistes qui ont traversé tous les régimes à sucer le sang des pauvres contribuables.

Avec toutes les tragédies que le Sénégal a traversées depuis 2012, avec tout le sang et les larmes qui ont été versées, avec toute la manne qui a été volée impunément, avec toutes les valeurs qui ont été détruites, avec toutes les institutions qui ont été clochardisées, avec tous les clignotants qui ont été passés au rouge, ils ont osé confirmer qu’ils s’inscrivent dans la continuité, le richissime laquais promettant de suivre les traces du futur employé du jeune Macron, et de le laisser continuer à diriger le Sénégal entre deux courses à lui confiés.

Ils ont donc osé promettre de poursuivre durant les 5 prochaines années :

1° La continuité du système dictatorial, sanguinaire, et kleptocrate

2° La continuité de la bamboula gouvernementale avec 40 ministres, une centaine de DG, de conseillers, ministres auprès de, de ministres conseillers, atteints du syndrome de la cupidité, de l’insatiabilité et de l’incompétence

3° La continuité dans l’ethnicisation du pouvoir, de l’accaparement, du népotisme, et de la préférence familiale

4° La continuité dans la papier-toilettisation de la Constitution, du Code Electoral, des différents textes et lois limitant les dérives, les abus de pouvoir, la mal gouvernance,

5° La continuité dans le placement sous embargo de la Casamance en guise de punition collective pour soutien indéfectible apporté à un adversaire politique

6° La continuité dans la dépénalisation du vol des ressources publiques, des détournements du patrimoine immobilier et foncier

7° La continuité et le renforcement de la libéralisation de la pratique de la corruption, de la surfacturation, des marchés fictifs, des emplois fictifs.

8° La continuité dans la hausse du taux de chômage déjà portée de 10 à 25% entre 2012 et 2023

9° La continuité dans le recul du Sénégal dans le classement mondial de l’Indice de Développement Humain déjà porté de la 168 à la 170ème place entre 2012 et 2023

10° La continuité dans la hausse de la pauvreté, déjà portée de de 5,8 à 6,5 millions entre 2012 et 2022

11° La continuité dans la hausse de l’inflation déjà portée de 3% à 10% entre 2012 et 2023, de la hausse organisée des prix des denrées de première nécessité, de la hausse organisée des prix des produits d’hydrocarbure, de la hausse volontaire du prix de l’électricité et de l’eau

12° La continuité dans l’usage de balles réelles pour la dispersion des foules désarmées, pour la répression des manifestants, des étudiants, des pêcheurs mécontents, des populations déguerpies

13° La continuité dans le recrutement de milices tueuses, équipées en pick-up, armes de guerre, de machettes, et autorisées à opérer aux côtés des FDS

14° La continuité du maintien sous le coude et dans les tiroirs des dossiers politiques d’assassinat des 80 jeunes manifestants innocents ou présumés manifestants

15° La continuité du maintien sous le coude et dans les tiroirs des dossiers politiques de disparition de gendarmes, de probables tortures à mort de citoyens innocents en garde à vue

16° La continuité du maintien sous le coude et dans les tiroirs des dossiers criminels de Seydina Fall Bougazelli, de Cheikh Yerim Seck, et autres responsables politiques APR / BBY

17° La continuité du maintien sous le coude et dans les tiroirs des centaines de dossiers de crimes économiques, de l’affaire Bictogo à Petit Boubé, en passant par Petro Tim, le Covidgate, le Dantec, le Building Administratif, le TER, le BRT, l’AIBD, West African Energy, le Prodac, 94 milliards de Mamour Diallo, et tant d’autres

18° La continuité des opérations de blanchiment d’argent mal acquis, d’évasion fiscale, de fuites illégales de capitaux

19° La continuité dans les rafles d’activistes, de lanceurs d’alertes, de chroniqueurs, de facebookeurs, de youtubeurs, de Whatsappeurs, de militants politiques, de sympathisants d’adversaires politiques, pour des propos tels que « maintiens rek » ou « résistance » ou « halte au vol des ressources publiques »

20° La continuité de la censure dans les médias publics ou privés et dans les réseaux sociaux. La continuité des coupures intempestives de l’internet mobile et de la suspension arbitraire du réseau social Tik-Tok

21° La continuité de la persécution des journalistes incorruptibles, des groupes de presse indépendants, des patrons de presse récalcitrants

22° La continuité dans la corruption des journalistes et patrons de presse complices collabos

23° La continuité de l’accaparement des médias d’état (RTS – Le Soleil), de l’interdiction de toute voix discordantes, de l’apparition de tout opposant, du bannissement de tout débat contradictoire

24° La continuité du bradage de 90% de nos ressources naturelles aux puissances étrangères (Gaz – Pétrole – Zircon – Or – Phosphate – Fer – Poisson – ….)

25° La continuité du maintien du Sénégal dans le cercle des plaques tournantes du trafic de drogue, des stupéfiants et de la fausse monnaie

26° La continuité des drames et départs de plus en plus massifs des candidats à l’immigration irrégulière

27° La continuité de la soumission totale à la France et à Emmanuel Macron, de la complicité au renforcement de la françafrique, de la complicité à l’affaiblissement de la souveraineté africaine.

28° La continuité de la clochardisation des institutions, de la décrédibilisation de la justice, des complots politiques, des parodies judiciaires

29° La continuité dans la confiscation des libertés, dans l’interdictions de 95% des manifestations politiques, dans le blocus des permanences de partis adverses, dans la dissolution de partis menaçants, dans la séquestration d’opposants menaçants, dans les appels au meurtre

30° La continuité d’organisations de sélections en lieu et places d’élections libres, transparentes, et inclusives

Et on peut continuer ainsi sur des dizaines de pages. Voilà donc ce que nous proposent les promoteurs de la continuité. Le candidat laquais ose-t-il dire autre chose d’ailleurs ? Ils savent que le peuple est résolu à en finir, et a hâte de leur mettre la main dessus après Avril 2024.

D’ailleurs un des invités qui a pris la parole le leur a dit durant la cérémonie d’investiture : « Si vous perdez le pouvoir, vous allez le regretter amèrement ». Cela rappelle les mises en garde de Serigne Mbacké Ndiaye aux membres du régime Wade. Le peuple de 2023 / 2024 est bien plus en colère que celui de 2012.

C’est parce qu’ils sont pris de panique qu’ils ne cherchent même plus à mettre les formes pour tricher, pour écartes vaille que vaille le chef de l’opposition. Mais c’est peine perdue. Le 25 Février 2024 sera considéré pour la majorité des électeurs comme le jour du « Sani Jamra » comme l’a si bien imagé un célèbre journaliste. Le changement est irréversible.

MARVEL NDOYE

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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