Il est difficile de distinguer qui est informateur ou informé dans cette ère numérique marquée par la multi-pluralité des réseaux sociaux.
La rencontre de la Fondation Nauman sur « Liberté de presse et désinformation à l’ère du numérique : comment lutter contre les Fakes news », visait ainsi réduire la diffusion de fausses informations dans le paysage médiatique. Les acteurs de cette rencontre se fixent comme objectif de lutter contre les Fakes news
Attirer l’attention de l’opinion sur la diffusion de fausses informations. Autrement dit, lutter contre les « Fakes news ». C’est l’ambition que se fixe la Fondation Nauman.
En effet, hier elle a convié, les décideurs politiques et économiques, les professionnels de l’information et certains patrons de presse, à un cadre de réflexion et de partage. Le thème de la rencontre portait sur « Liberté de presse et désinformation à l’ère du numérique : comment lutter contre les Fakes news ».
La liberté d’expression jusque là perçu comme un pilier de l’Etat moderne, une condition d’exercice des libertés politiques et civiles. Cependant à en croire les initiateurs de cette rencontre, elle peut être entachée avec la forte influence de diffusion de fausses informations dans des réseaux sociaux. Des faits et caractères à titre suffisants qui poussent ces acteurs à se projeter sur une réflexion pour trouver des solutions afin de réguler l’espace médiatique sous l’ère du numérique.
Prenant part à cet échange d’idées, l’ancien Directeur général du quotidien national par ailleurs ministre conseiller, Elhadji Hamidou Kassé effectue quelques constats des fakes news : le détournement d’images; faux document; illusion et faits manipulés; la défaillance à la véracité, la désinformation etc . « Il y a tout un ensemble de stratégies côté politique, des capitaines d’industries, des scientifiques qui peuvent utiliser un court rôle qui n’a rien à avoir avec l’information.
Deuxièmement, le monde du journalisme également aujourd’hui envahi par ce qu’on peut appeler citoyen média. Dans la mesure où chaque citoyen peut ouvrir son compte réseau social, collecter des informations et les diffuser librement. Il y a quelques instances de régulation.
Mais aucune régulation ne peut réguler cet essor des réseaux sociaux. Chacun d’entre nous devient collecteur d’information. L’époque n’est pas seulement marquée par des fausses informations ou alors ces informations sont construites à des buts de manipulations. L’époque est aussi dominée par le scepticisme, par le doute.
Prenez le cas du Covid-19, il y a le fait que beaucoup de nos compatriotes nient l’existence du virus, que c’est un complot de l’Occident. Donc, les fakes news, les faits alternatives mais également ce qu’on appelle la poste-vérité, s’adossent aux théories complotistes » a souligné le panéliste Elhadji Hamidou Kassé.
Protéger la liberté d’expression
Conscients que cet exercice de régulation des réseaux sociaux ne sera pas une tâche facile, ces acteurs en appellent à tous les représentants des forces vives de la nation à protéger la liberté d’expression contre toute forme arbitraire. «
C’est une dynamique (ndlr : le fake new) qui cause beaucoup d’inquiétude et qui préoccupe. A l’origine, les réseaux sociaux ou médias sociaux étaient destinés à créer des liens sociaux.
Mais telle que l’on en voit l’usage pratiquement chez nous, c’est l’effet contraire. Il y faut beaucoup de régulations puisque ça porte atteinte à l’honorabilité des gens. Il faut de la régularité, mais également il faut un dispositif législatif réglementaire pour accompagner l’usage conformément à la destination. C’est-à-dire des canaux d’échanges, mécanismes de mise en relation des enjeux politique » a ajouté le ministre conseiller en communication porte-parole du gouvernement Seydou Guèye »
Silèye MBODJI
