Chronique

Ces violeurs

Ce pays est extraordinaire et secrète également d’ahurissantes contradictions. Tout y marche sur la tête et tout s’y fait à l’envers.

Comme ce rétablissement du poste de Premier ministre pour la justification duquel les députés vont nous servir des arguments qui seront l’exact opposé de ce qu’ils nous disaient lorsque leur génie de Chef avait décidé de supprimer ce poste de notre architecture institutionnelle.

Et c’est avec joie et enthousiasme qu’ils vont encore violer notre pauvre Constitution. Il y en a qui font d’ailleurs déjà l’apologie de son viol ! Ce au moment où nos féministes enragées sont toutes griffes dehors pour combattre l’apologie du viol…

Apparemment, il n’y a pas que des violeurs de miss dans ce charmant pays. Car, de même que ceux qui pénètrent sans leur consentement des jeunes filles ou des femmes méritent qu’on leur applique les rigueurs de la loi — qui criminalise le viol ! —, de même, ceux qui cul- butent la Constitution quand l’envie leur prend sont de grands dangers pour la démocratie.

Ce au même titre que les violeurs le sont pour les naïades. Et encore… Le ridicule ne tuant plus, pendant qu’un jeune homme est retenu en prison pour une affaire de trafic de passeports diplomatiques et que des députés incriminés dans cette même sale affaire vaquent tranquillement à leurs activités, un criminel économique dans un pays aussi pauvre que le nôtre qui vit de l’aide internationale, ce criminel économique, donc, fait dans la menace.

Au moment surtout où l’on veut faire signer à une partie de l’opposition une connerie de charte pour la non – violence. Un faux monnayeur donc, bénéficiant d’une liberté provisoire pour des raisons prétendument médicales, déclare avec solennité que pour ce qui concerne le cas de ce dangereux Ousmane Sonko à qui le pouvoir ne souhaite pas du bien, ce sera œil pour œil et dent pour dent.

Apparemment l’ex – bagnard mourant, injustement élargi pour sa proximité avec la Dame de cœur du Chef, doit avoir la certitude qu’il ne retournera plus en prison pour oser sortir ces saillies.

Et personne pour le rappeler à l’ordre ou l’accuser de faire l’apologie de la violence. Les salauds sont apparemment toujours de l’autre côté. Le genre d’injustices flagrantes qui font enrager. Ils diront toujours, l’air blasé, tant pis. Et tant pis !!!

Articles Similaires

1 sur 46

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *