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Moustapha Diakhaté râle contre la hausse du prix de l’électricité

L’ancien ministre conseiller à la présidence de la République, Moustapha Diakhaté, râle contre la hausse du prix de l’électricité. Il est inacceptable, à ses yeux, que les consommateurs paient les contreperformances de la SENELEC.

Pour l’ancien député, la SENELEC ne peut retrouver sa santé financière que quand elle fera son ménage. Selon lui, la masse salariale de la boîte est de 60 milliards de francs Cfa pour 3000 agents. C’est la voie qu’il faut explorer pour sortir la SENELEC du gouffre.

En effet, pour Moustapha Diakhaté, avec la hausse de 6 à 10% du prix de l’électricité et une allocation de 125 milliards de francs de CFA, le Gouvernement entend faire supporter par les finances publiques et donc des contribuables ou les consommateurs la résolution des difficultés de trésorerie de la SENELEC.

Moustapha Diakhaté précise, toutefois, que contrairement aux idées reçues, les difficultés de la boîte ne résultent pas seulement de la hausse du baril du pétrole.

Il rappelle que le dernier rapport des cabinets d’audits, KPMG Sénégal et MAZARS Sénégal, du 30 mai 2018 sur la gestion de la SENELEC, révèle un personnel permanent pléthorique estimé en 2017 à 3000 agents, soit une hausse de 15,61% par rapport à 2016.Acela s’ajoute, dit-il, une masse salariale de 60 milliards de FCFA.

Il renseigne aussi que le salaire moyen annuel d’un agent de SENELEC tourne autour de 19 millions de FCFA, là où son collègue de la Fonction publique perçoit environ 5 millions.

L’ancien président du groupe parlementaire de Benno pense également que la solution n’est pas de faire supporter les sacrifices de redressement de la SENELEC par les contribuables et les consommateurs.

Il invite le Gouvernement à élargir à la SENELEC la cure de maîtrise de la masse salariale et réduction des dépenses de fonctionnement qu’il applique aux autres satellites ou agents de l’Etat.

Au-delà du peu ambitieux schéma actuel d’organisation et de fonctionnement du secteur de l’électricité pour 2035, dit-il, le Gouvernement doit affronter le tabou de la privatisation. Pour Moustapha Diakhaté contrairement aux idées reçues une privatisation de la SENELEC ne serait absolument pas un désastre national.

Selon lui, la Sonatel et la SDE prouvent que la privatisation ne rime pas nécessairement avec l’augmentation des prix, menace sur l’accès universel et dégradation de la qualité de la fourniture d’un service ou d’une denrée de première nécessité.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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