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Greenpeace Afrique alerte sur la présence du bateau de pêche Vasiliy Filippov au Sénégal

Après l’alerte sur la présence suspecte du bateau-usine Vasiliy Filippov au Sénégal, Greenpeace Afrique invite les États de l’Afrique de l’Ouest à renforcer la surveillance des eaux contre la pêche illégale

Greenpeace Afrique sollicite des gouvernements Ouest africains le renforcement de la surveillance des océans de la région et la protection des ressources halieutiques contre toute forme de pêche illégale, non déclarée et non réglementée.

Après avoir alerté sur la présence suspecte d’un chalutier-usine dans les eaux sénégalaises, il a été constaté que ce même navire, immatriculé en Russie et appartenant à une société namibienne pour le compte de la société islandaise Samherji, a poursuivi ses opérations respectivement dans les eaux bissau-guinéennes et mauritaniennes. La présence de ce bateau dans un pays de la région représente une menace pour tous ces pays qui partagent les mêmes stocks de poisson.

La pêche illégale sape l’économie régionale et coûte aux États des milliards de dollars de revenus perdus.1 Pour pallier ce défis, les Etats doivent impérativement conjuguer leurs efforts pour mettre un terme à toute forme de pêche INN.

D’où la nécessité de mettre en application toute initiative de transparence dans le secteur de la pêche, la réduction de la surcapacité et le renforcement de la surveillance des eaux. L’exécution de ces mesures de bonne gouvernance permettront d’éviter l’épuisement des stocks de poissons, la dégradation des habitats marins, mais aussi la destruction de tout un écosystème vital pour l’économie et la souveraineté alimentaire de la région.

“ Aujourd’hui, la majeure partie des stocks de poissons dans la région est surexploitée. La présence des navires étrangers aggrave cette situation et contribue à mettre en péril les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des populations. Les pêcheurs s’endettent et s’exposent de plus en plus à une situation sociale précaire du fait de la présence de ces concurrents.

Les Etats gagneraient plus à s’investir dans la gestion durable des ressources plutôt qu’ à les brader aux navires industriels étrangers ”, déclare Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique.

[1] La Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée et la Sierra Leone perdent 2,3 milliards de dollars par an à cause de la pêche illégale.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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