Mali

L’ambassadeur de France au Mali convoqué après les propos d’Emmanuel Macron qui demandait à ce que «l’Etat revienne» au Mali, d’«inamicaux»

Le ministère malien des Affaires étrangères a qualifié les propos d’Emmanuel Macron, qui demandait à ce que «l’Etat revienne» au Mali, d’ «inamicaux».

Les relations internationales ne sont décidément pas toutes au beau fixe pour la France. Ce mardi, Bamako a convoqué l’ambassadeur français après les propos jugés « regrettables » du président Emmanuel Macron à l’encontre de la junte militaire au pouvoir et à son appel à ce « que l’Etat revienne » au Mali.

« Le ministre a invité les autorités françaises à la retenue, en évitant des jugements de valeur », a commenté le ministère malien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le texte fustige les « propos inamicaux et désobligeants » d’Emmanuel Macron et exprime une « vive protestation contre ces propos regrettables ». Il appelle la France à « se concentrer sur l’essentiel, notamment la lutte contre le terrorisme dans le Sahel ».

Emmanuel Macron avait appelé, ce mardi sur France Inter, à ce « que l’Etat revienne » au Mali, dans un contexte de fortes tensions avec le pays sahélien, où la France est en train de réduire son dispositif militaire. « Il faut que l’Etat revienne avec sa justice, son éducation, sa police partout, en particulier au Mali », où des pans entiers de territoire restent livrés à eux-mêmes face aux djihadistes, aux tensions intercommunautaires et aux trafics, a-t-il dit.

Une « honte »
Avant cela, le président français avait qualifié, jeudi dernier, de « honte » les accusations d’« abandon en plein vol » du Mali par la France portées par le Premier ministre de transition Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l’ONU.

Au Sahel, où elle intervient militairement depuis 2013 contre les groupes djihadistes, la France a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire avec une réduction de ses effectifs d’ici à 2023 à 2 500 ou 3 000 hommes, contre plus de 5 000 aujourd’hui.

Les Français voient leur influence contestée au Mali, notamment par la Russie. La junte malienne au pouvoir envisage de recourir aux services des paramilitaires russes de la sulfureuse société privée Wagner. Or une présence de ces « mercenaires » serait « incompatible » avec le maintien de la présence militaire française au Mali, ne cesse d’avertir Paris.

Articles Similaires

1 sur 27

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *