Le secteur des jeux vidéo, particulièrement prospère en Chine, est de plus en plus décrié pour la dépendance des plus jeunes aux écrans et aux problèmes de vision que cela entraîne.
Il a suffit d’une critique d’un média d’État chinois, évoquant « l’addiction » aux jeux vidéo, pour que le poids lourd du secteur Tencent plonge immédiatement de 10 % à la Bourse de Hong Kong. Mardi, le très officiel Economic Daily a estimé que ce loisir, qui génère des milliards de yuans, était devenu « un opium mental ».
« L’addiction des mineurs à Internet est courante et les jeux en ligne ont des conséquences non négligeables sur leur croissance », souligne le quotidien. L’article épingle notamment Tencent, le poids lourd du secteur, en particulier son populaire jeu vidéo « Honor of Kings ». « Certains étudiants y jouent parfois pendant huit heures par jour », peut-on lire dans le journal.
L’article, largement repris mardi par les médias du pays, a fait plonger à Hong Kong les actions des poids lourds du secteur. À la mi-journée, Tencent cédait plus de 10 %, son concurrent NetEase perdait près de 12 %, tout comme le site Bilibili, prisé des fans de dessins animés, de mangas et de jeux vidéo.
Durcissement des règles
Ce secteur, particulièrement prospère en Chine, est de plus en plus décrié pour la dépendance des plus jeunes aux écrans et aux problèmes de vision que cela entraîne. La réglementation dans le pays empêche officiellement les moins de 18 ans de jouer à des jeux vidéo en ligne entre 22 heures et 8 heures. Mais la loi est largement contournée.
Les investisseurs redoutent un durcissement réglementaire supplémentaire dans le secteur des jeux vidéo, dans un contexte de reprise en main par Pékin des géants du numérique. Plusieurs mastodontes du secteur ont ainsi été épinglés pour des pratiques jusque-là tolérées et largement répandues.
Les autorités se montrent ces derniers mois particulièrement intransigeantes en matière de données personnelles et de respect des droits des utilisateurs. Vendredi, Pékin a convoqué les géants de la tech, les exhortant à « procéder à un examen approfondi ».
Dakarecho avec Le Parisien
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