Mali

Manifestation à Bamako pour demander le départ de la force Barkhane

Des centaines de personnes se sont rassemblées, vendredi soir, à la Tour d’Afrique dans le centre de la capitale malienne Bamako pour protester contre la présence de l’Opération française « Barkhane » au Mali.

Les manifestants scandaient « Adieu la France » , « vive la coopération Mali-Russie » et « vive la refondation de l’Afrique ».

Selon le président du Collectif pour la refondation du Mali (initiateur du rassemblement), Aboubacar Sidiki Fomba,  » cette manifestation avait pour objectif de réclamer le départ de la force Barkhane du territoire national avec un plan de retrait immédiat  ».

« La force Barkhane n’a plus de statut juridique au Mali. Nous ne lui faisons plus confiance et on veut qu’elle quitte le territoire avec un plan de retrait immédiat », a déclaré Fomba, par ailleurs, membre du Conseil national de la transition, lors de la manifestation.

Jeamille Bittar membre du Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5 RFP) a noté, pour sa part, que « quand quelque chose ne marche pas, ce n’est pas la peine d’insister. Tout le monde a compris que l’échec de la France aujourd’hui dans le Sahel est visible. Cette politique néocolonialiste ne peut pas continuer ».

Les manifestants estiment que malgré  » la présence de plus de 5 000 militaires français sur le terrain, la situation sécuritaire ne fait que se dégrader aucun résultat satisfaisant de l’opération Barkhane militaire n’a été constaté ».

Florence Parly, ministre française des Armées avait récemment déclaré que  » la France ne peut pas rester au Mali à n’importe quel prix, au lendemain de la décision de Paris et de ses alliés de se donner deux semaines pour décider de l’évolution de leur engagement militaire » en indiquant que Bamako multiplie les  »provocations ».

Pour sa part, le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien de transition, a accusé la France de chercher  »à diviser les Maliens », « d’instrumentaliser » les organisations sous-régionales et de conserver ses « réflexes coloniaux ».

Les tensions entre Paris et Bamako sont montées d’un cran depuis la prise du pouvoir au Mali par les militaires qui n’ont pas caché leur rapprochement de la Russie à travers notamment une coopération renforcée dans le domaine sécuritaire.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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