Le ministre équatorien de la Défense, Luis Hernandez, a annoncé mardi 26 avril sa démission en pleine lutte contre le trafic de drogue, qui a conduit à des niveaux élevés de criminalité et aux pires massacres dans les prisons du pays.
«Cet après-midi j’ai présenté ma démission» au président Guillermo Lasso, a annoncé le général à la retraite sur Twitter, sans toutefois en préciser la raison.
Dans une lettre adressée au président, dévoilée par ce même réseau social, Luis Hernandez a déclaré que durant son mandat, il a mis en œuvre la politique du gouvernement conservateur qui a déclaré la guerre au trafic de drogue.
Hernandez était présent mardi dans le port de Guayaquil (sud-ouest) lors de la destruction de 2.100 armes à feu saisies par les forces armées lors d’opérations contre les milieux criminels.
Installé il y a onze mois, le gouvernement Lasso a déclaré la guerre contre le trafic de drogue. Cela s’est traduit par une croissance de la criminalité dans les rues et des affrontements dans les prisons entre détenus membres de gangs qui ont fait 350 morts depuis février 2021.
Le ministre de l’Intérieur Patricio Carrillo a admis il y a une semaine que l’Équateur traversait une «crise d’insécurité» liée à la criminalité, qui a causé la mort de 1.180 personnes cette année.
El presidente @LassoGuillermo suscribió el Decreto Ejecutivo para designar al General en servicio pasivo Luis Lara como nuevo ministro de @DefensaEc.#GobiernoDelEncuentro pic.twitter.com/SuCxmxsrur
— Presidencia ECU (@Presidencia_Ec) April 27, 2022
En 2021, le pays a saisi un record annuel de 210 tonnes de drogue, principalement de la cocaïne. Au cours des quatre premiers mois de 2022, plus de 75 tonnes y ont été saisies, a déclaré Guillermo Lasso mardi dans un entretien avec la presse.
Face à la crise du système carcéral surpeuplé et à la violence liée à la drogue, Lasso a mobilisé les militaires dans la rue pour soutenir la police. Les militaires sont également chargés du contrôle extérieur des prisons.
Quelques jours après la prise de fonctions de Luis Hernandez au ministère de la Défense, le 18 octobre, un radar militaire que l’Équateur venait de mettre en service pour lutter contre le trafic de drogue a été endommagé par une explosion. Les autorités ont dénoncé une attaque «terroriste».
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