Guinée

L’opposant Etienne Soropogui arrêté après avoir critiqué la junte dans une émission radio

– La classe politique et la société civile dénoncent cet acte et exigent sa libération.

« Le président du parti Nos Valeurs Communes (NVC) Étienne Soropogui a été mis aux arrêts, samedi, et conduit à la Direction Centrale des Investigations judiciaires (DCI-J) située à Kaloum », l’une des six communes de la ville de Conakry, a rapporté le site « africagaguinee.com ».

D’après le site « guinée360.com », « le président du parti NVC et membre de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) sortait à peine de la célèbre émission « Mirador » de nos confrères de FIM FM » et « a été filé par un motard jusqu’à son domicile à Kipé, dans la commune de Ratoma » à Conakry.

« Ensuite, des pickups des forces de l’ordre ont surgi pour l’embarquer de force », a précisé la même source.

Les journaux guinéens ont souligné que lors de l’émission Mirador, l’opposant guinéen a critiqué la gestion de la Guinée par la junte au pouvoir depuis le 5 septembre 2021.

Interpellé dans l’émission Mirador, sur la récente décision de la CEDEAO sanctionnant la Guinée, Étienne Soropogui a souligné samedi que le gouvernement de la transition s’est mal envolé.

« Ceux qui incitent ce groupe de militaire à se radicaliser, à rentrer dans une configuration de bras de fer à la fois avec les acteurs nationaux et la communauté internationale ne font pas du bien à la junte. Je crois qu’ils sont interpellés à redescendre sur terre, ça ira mieux pour eux et ça ira mieux pour notre Pays », a-t-il lancé, samedi, lors de cette émission suivie sur Youtubue.

« Effectivement, j’ai été informé que notre client Etienne Soropogui a été interpellé. Depuis son interpellation jusque maintenant, je me suis déployé pour savoir quels sont les reproches qu’on lui fait, c’est négatif. Pour le moment nous n’avons aucune information sur les motifs », a indiqué maître Salif Béavogui au site « africagaguinee.com ».

« On cherche à avoir ces informations afin d’organiser rapidement sa défense. Nous prendrons toutes les dispositions pour lui assurer la défense nécessaire en pareille circonstance », a ajouté la défense de l’opposant guinéen.

L’arrestation d’Etienne Soropogui a été condamnée par la classe politique et la société civile guinéenne qui exigent, par ailleurs, sa libération.

« C’est avec indignation que les leaders de l’ANAD ont appris l’arrestation ce matin de M. Étienne Soropogui, Président du mouvement ‘‘Nos Valeurs Communes’’ et conseiller du président de l’ANAD, kidnappé à la sortie d’une émission radio à laquelle il a participé à FIM FM », a réagi l’alliance dans un communiqué publié samedi soir.

Dans un autre communiqué samedi, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a condamné fermement « le kidnapping » de Soropogui et a affirmé que « des gendarmes lourdement armés et sans aucun mandat ont enlevé le leader pro démocratie avant de le déporter à la direction centrale des investigations judiciaires, (DCIJ)».

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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