Chronique

Lion edenté

Mais il est où donc le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) du vieux Abdoulaye Wade ? Nulle part…

Lui- même, le vieil homme, a déserté ce pays pour aller reposer ses vieux os malmenés par une farouche opposition de plus de trente ans.

Son fiston qui a hérité de l’œuvre du père peine à la fructifier et se fait désirer. Il mène une vie princière au Qatar et ne prend même pas la peine de s’adresser en vidéoconférence à ses militants, pardon, sympathisants, qui l’attendent depuis son départ en exil doré.

C’est d’ailleurs trop lui demander. Son dada reste les textos comme au temps de sa toute-puissance et aussi ses lettres à un carré de militants. Le PDS, c’est un truisme de le dire, est devenu un lion édenté qui ne fait plus peur. Il ne rugit plus, ne s’oppose plus et n’occupe plus la rue.

Personne ne sait s’il est pour ou contre Macky. Il est devenu un parti aphone. Même sa permanence respire le silence d’un cimetière. Et quand le Parti essaie de se faire entendre, c’est à travers la voix de trois pelés et deux tondus, ce qui ne porte pas loin.

Toujours les mêmes tronches qui signent des communiqués vaporeux. Les Karimistes ? Une poignée de militants qui nourrissent pour Wade- fils un destin présidentiel.

Lui – même rêve d’être accueilli un de ces jours en messie. Pourquoi riez-vous ? On se calme ! Bon faut le dire, sur l’échiquier politique, malgré sa belle histoire, le PDS ne représente plus rien. Rien !

Ou, s’il existe encore, c’est sur un bout de papier avec des communiqués soporifiques signés depuis quelque temps par des hommes que le premier des militants de ce parti ne reconnaitrait pas.

Personne n’en doute, Wade est la seule constante de ce parti. C’est lui également qui est dans le cœur des militants. Il a beau vouloir mettre son fils en selle, celui-ci traine une vilaine tare. Il n’a ni le courage du père ni son charisme.

C’est ça la réalité ! Et pour ceux des rares sopistes encore existants qui rêvent d’une razzia lors des Locales, le réveil pourrait être douloureux.

Quand on n’a plus la force, mieux vaut se ranger derrière plus fort que soi plutôt que de risquer une humiliation face à un adversaire autrement plus costaud !

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