Billet

Rictus

Après une soixantaine d’années de souveraineté, on a cru que le peuple était mur pour avoir un président né dans les années 60 et suivantes.

A la suite de Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, nous avons voté pour élire Macky Sall. Après deux mandats à la tête du pays, nous avons à choisir un autre Président. A Dieu ne plaise !

L’actuel a bien innové avec des réalisations importantes et bien visibles mais, à part les membres de sa coalition, le sourire a disparu du visage des Sénégalais. Ces derniers ont tout attendu de l’Etat et évidemment les espoirs ont été déçus ou insatisfaits.

Nous avons l’impression que l’Etat ne travaille que pour certains Sénégalais et non pour toutes les populations. Car toutes les bonnes idées soulevées et les projets, ne sont jamais finalisés. Wade avait inauguré le Plan Sésame et Macky l’a poursuivi sous un autre nom avec des améliorations mais les malades éprouvent bien des difficultés à se faire admettre dans les hôpitaux.

Evidemment, l’argent n’est pas disponible pour tous et les pauvres malades ne sont acceptés dans ces structures que s’ils payent cash. Nous tous savons que, dans ce pays, l’éducation et la santé coutent les yeux de la tête.

Et c’est bien beau des autoroutes dans un pays quand bien même une croissance à deux chiffres ne se déguste pas. Voyez vous-même, les étudiants orientés dans le privé éprouvent du mal à obtenir des diplômes parce que renvoyés épisodiquement.

Ce qui est le plus navrant avec nos autorités c’est qu’elles anticipent mal ou point du tout. Les inondations qui ont absorbé des milliards avec des ouvrages à finir et les autoponts pour fluidifier la circulation sont obsolètes dès leur inauguration.

Les travaux achevés dans les stades exposent leur vacuité aux sportifs et nécessitent de se remettre à l’ouvrage pour nous éviter la honte de ne pas recevoir chez nous des matchs de football.

La priorisation des travaux a été ignorée et finalement les sourires ne sont qu’acariâtres à défaut d’être blanchâtres. Tout ce qu’a bâti le Président, la ville de Diamniadio, le Ter, les routes, l’eau, l’électricité, les cités religieuses… etc… etc… ne suffit pas à décrisper les visages.

Dans ces conditions, un troisième mandat parait bien chimérique. L’Etat a démissionné principalement dans l’éducation de ses enfants.

Une race d’insulteurs accapare la parole. Des ouztaz ont quitté les daaras depuis belle lurette pour parler de tout et de rien sur le Net.

On attend du prochain Président qu’il nous rende notre sourire en éradiquant toutes ces tares entre autres…

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