Une journée de deuil national décrétée par les autorités congolaises est observée mercredi en République du Congo, en mémoire de 31 jeunes morts dans une bousculade lundi soir à Brazzaville lors d’une opération de recrutement de l’armée.
Les drapeaux sont en berne dans la capitale, devant les administrations publiques et les écoles, a constaté un correspondant de l’AFP.
Les bars et autres lieux de divertissement observent également le deuil national. Dans la ville, le trafic routier était toutefois normal.
Mardi soir, le porte-parole du gouvernement congolais, Thierry Moungalla, a annoncé que 31 personnes avaient péri et 145 autres avaient été blessées dans la bousculade survenue dans la nuit de lundi à mardi dans le stade Michel d’Ornano de Brazzaville.
Selon des agents chargés de sécuriser le site, les jeunes candidats au recrutement étaient plusieurs milliers. Certains ont forcé le portail, d’autres ont sauté par-dessus un mur.
Les opérations de recrutement au sein de l’armée congolaise avaient été lancées le 14 novembre, et « nos jeunes avaient massivement répondu à l’appel du devoir en voulant servir sous le drapeau », a rappelé M. Moungalla qui est aussi ministre de la Communication.
Le gouvernement a « décrété un jour de deuil national ce mercredi avec mise en berne du drapeau, fermeture des bars, dancings, débits de boissons et lieux festifs », avait-il détaillé.
En plus de l’enquête judiciaire ouverte par le procureur de la République, une « enquête administrative mixte – police-forces armées congolaises – a été ouverte. Elle devra déterminer les causes du drame et rendre ses conclusions dans les tous prochains jours », a indiqué par ailleurs M. Moungalla.
Des organisations congolaises de défense des droits humains et des représentants politiques de l’opposition ont pointé du doigt la responsabilité du gouvernement dans ce drame.