Billet

Grivèlerie

Pendant un grand nombre d’années, j’ai emprunté ou plutôt « loué » mes passages sur l’autoroute de l’Avenir que nous a léguée Me Wade.

Quand le prédécesseur de Macky Sall nous vendait son projet, il nous assurait que nos poches ne seraient jamais trouées. Vous savez sans doute que les promesses politiciennes n’engagent que ceux qui y croient.

Et quelle n’a été ma sidération quand j’ai appris que les gérants de l’autoroute ne nous fourguaient que mille francs CFA sur leurs bénéfices phénoménaux.

Et si donc aujourd’hui ils consentent à réviser ce prix très symbolique pour des millions de francs, ils doivent être vraiment bien repus ou tout comme. Nous savons tous que ces investisseurs ne sont point des enfants de chœur.

Pour gagner des marchés, ils sont prêts à tous les arrangements avec des décideurs locaux ; ce qui a le don d’alourdir les coûts finaux de ces projets.

Aux cris de l’opposition qui s’indigne de ces coûts exorbitants, des panacées de réponse sont servies pour les justifier par les gouvernants. Et vogue la galère !

Est-il normal que nos dirigeants se sucrent sur tous les projets à réaliser dans ce pays ? La réponse coule de source évidemment !

Une explication entre autre de la volonté farouche d’être Président ou ministre de nombre de nos politiciens. Parce que l’exercice du Pouvoir transforme un politicien.

L’argent qui venait de l’extérieur est main- tenant à portée de main. La race de hauts fonctionnaires incorruptibles a tendance à disparaitre avec les délits signalés tous les jours dans la presse.

Longtemps, nous entendions dire que ceux qui voulaient faire fortune devaient partir dans le privé et que la fonction publique accueillait des personnes qui faisaient de leur métier un sacerdoce.

Force est de constater qu’on l’a bien changée et chargée, notre administration. Avec des syndicats à tout bout de champ dont la principale revendication est l’augmentation des salaires.

Apparemment, la frontière entre le privé et le public est bien ténue maintenant. On a même vu des ministres administrateurs de sociétés privées dans ce pays ! Comme si les concepts de privé et de public étaient du toc. La mondialisation a fini de transformer ce monde et notre pays n’y échappe pas du tout.

Les Américains sont les maitres du monde ce que leurs contestent la Chine et la Russie. En attendant d’être bouffés à la sauce ricaine ou russe ou chinoise, il nous faut bien vivre avec nos voleurs, de poulets et à col blanc, qui nous dérangent et nous stressent plus que les insulteurs et influenceurs du Net !

Moussa Kamara

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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