Chronique

Délinquants

C’est regrettable de constater aujourd’hui que notre société a vraiment changé. Pour quelques billets de francs CFA, y en a qui sont prêts à fouler au pied toutes les valeurs qui la régissaient et la régissent encore.

Nous avons tous vu des gens se faire passer pour des policiers, des gendarmes, des douaniers, des médecins et j’en passe, rien que pour se faire plein les poches.

Mais ça devient beaucoup plus inquiétant quand des gens ayant prêté serment s’engouffrent dans cette voie pour faire aussi mal que les bandits sans foi ni loi.

En agissant ainsi, ils sont devenus des voyous diplômés au même titre que la racaille qu’ils sont venus rejoindre. Et pourtant, pour la majeure partie d’entre nous, l’école a toujours été un moyen de réussite dans la vie.

Bien étudier à l’école et en sortir heureux, c’était le but de tout élève. Bien sûr, il n’en était toujours pas ainsi car des élèves ont réussi dans la vie sans diplôme et d’autres ont compliqué leur vie malgré tous les grades qu’ils ont glanés.

On a tous été confrontés aux accidents de la vie et y en a malheureusement qui en sont sortis diminués ou renforcés. C’est la chance des veinards qui ont pu fonder une famille, voir grandir les enfants, les marier et observer leurs petits-enfants gambader dans la cour familiale.

Dans cette société, tout le monde veut devenir riche. Par tous les moyens et sans se retrousser les manches. Et quand on ne consent pas à relever les manches, il faut bien se triturer les méninges. Et alors défier les interdits est plus aisé que prendre la voie royale de la réussite légale.

Dans cette galerie de faux types présents dans toutes les strates de la société, on en rencontre de vrais professionnels comme les pharmaciens qui ont accepté volontairement de contrecarrer des destins.

Bafouant ainsi le sermon de leur métier. Il y a quelques années, ce banditisme ne prospérait que dans des pays bien connus de tous mais la furia des Sénégalais à devenir riches a gangrené ce pays.

Et les bandits de haut vol ont déserté les grottes de la corniche pour aller se nicher dans les beaux quartiers de Dakar. En y ajoutant la délinquance traditionnelle qui mine certains quartiers de Dakar et de la banlieue, notre sécurité est loin d’être garantie.

Une sécurité garantie devient une gageure dans un pays où se promener la nuit est pratiquement impossible et même tomber malade et être interné dans un hôpital risque de nous être fatal avec les faux médicaments vendus dans des officines plus que légales. Quand Serigne Cheikh parlait de bain pour le pays, il ne fallait pas être sorcier pour comprendre ce qu’il voulait dire.

Quand le faux traine avec le vrai, il sera toujours difficile pour les honnêtes gens de se frayer leur chemin. Ce qui est sûr par contre c’est que les gens issues de bonne famille ne se laisseront jamais embrigader pour emprunter les voies sinueuses de la délinquance.

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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