Chronique

Défouloir

C’est comme à la borne-fontaine à la seule différence qu’il n’y a pas encore de bagarre qui ferait gicler le sang. Mais, pour le reste, tout y est puisque ça s’insulte et ça se traite de sorcier.

Fort heureusement, les acteurs de ce vaudeville ne sont pas de la racaille de la politique. Ce sont des gens prétendument beaucoup plus « classe ».

Ça s’appelle activistes ou influenceurs. Allez savoir qui ces messieurs et dames influencent. En tout cas, ils ont droit à la parole et sont souvent écoutés dans leurs délires.

La raison de leur subit accès de colère qui fait se déchainer les réseaux sociaux, c’est le supposé viol suivi de grossesse subi par la plus belle fille de Galsen en 2020. Son attendrissante confession a eu l’effet de libérer de leurs chaines d’autres belles filles.

Et la meute est ainsi lâchée contre la malheureuse Amina Badiane. Parmi ses détracteurs, en plus de ces « influenceurs », de supposées féministes et organisations de défense des femmes sont en première ligne pour la taillader, elle qui n’est pourtant pas moins femme qu’elle !

Elle, la pauvre Amina Badiane, ne serait qu’une Madame -maquerelle. Au pilori, elle est accusée, à travers des « Live » souvent lâchement anonymes, de tous les péchés d’Israël. Ça, c’est une de nos « Sénégalaiseries ».

Traiter des gens de « dëm » sans détenir des preuves de nos accusations. Mais les réseaux sociaux ne sont-ils pas devenus des espaces de défouloir quoi où l’on s’autorise tous les écarts ?

Bon, on se calme ! On n’est pas là pour défendre une dame contre ses sœurs et frères. Kàccoor Bi a bourlingué dans les coulisses des concours de beauté jusqu’au plus prestigieux d’entre eux réservés aux « Jongoma » aux formes généreuses dont il raffole.

Ça, c’est le must ! Seulement voilà, personne n’était jamais venu accuser ces messieurs qui s’y bousculaient la bave à la bouche d’agression sexuelle.

Kàccoor Bi sait bien qu’il ne se passe pas que des trucs de saints dans ces concours. Il s’agit plutôt souvent d’arènes de débauche avec des requins en costumes- cravates ou grands-boubous mais à l’appétit sexuel débordant.

Cela dit, quand on se défoule sur une personne, l’accusant d’être une maquerelle et qu’elle porte plainte, pas vraiment besoin d’ameuter les gens. Des preuves, des preuves, messieurs et dames les procureurs !

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